Après le vote solennel du projet de loi "pour un nouveau pacte ferroviaire" par l'Assemblée nationale, le Sénat doit cet après-midi en faire de même avec un texte modifié à la marge par rapport à celui voté par les députés. Les modifications avaient pour but de préciser la réforme et de calmer les syndicats. Sud-Rail, le troisième syndicat à la SNCF n'en démords pas cependant et a appelé à la mobilisation devant le Sénat à 14 heures aujourd'hui.

SNCF : la réforme modifiée sera votée au Sénat

Le texte modifié par les sénateurs a apporté quelques précisions dans la réforme que ledit texte va apporter à la SNCF.

Premièrement, les sénateurs ont pris soin de ne pas supprimer les trajets qui sont nécessaires pour le développement du territoire français. Secondement, les sénateurs en voulant préciser le volet social de cette réforme ont appuyé pour assurer des garanties aux salariés de la SNCF.

Troisième but de ces précisions, poser les conditions pour réussir l'ouverture à la concurrence et enfin, quatrième but, celui d'assurer un maximum de sécurité et de sûreté au sein du réseau ferroviaire français. Un amendement de la commission a aussi été accepté par les sénateurs. Grâce à ce dernier, la durée durant laquelle les salariés transférés pourront demander à réintégrer le statut SNCF s'ils sont réembauchés dans le groupe a été augmentée de deux ans la faisant passer de 6 à 8 ans.

SNCF : les syndicats ne décolèrent pas pour autant

Malgré ces avancées et ces précisions sur les volets sociaux de la réforme, les syndicats ne décolèrent pas et la grève qui dure depuis 2 mois ne semble pas prêt de s'arrêter. Sud-Rail a appelé à la mobilisation aujourd'hui à 14 heures devant le Sénat afin de faire pression sur les sénateurs et montrer leur détermination.

Après avoir été voté par le Sénat et ayant été modifiée, le texte va devoir passer devant une commission mixte paritaire (composée de sénateurs et de députés) pour éviter un nombre important de navettes.

Si cette commission échoue, c'est l'Assemblée nationale qui aura le dernier mot mais cela pourrait faire durer la crise. Cette commission doit avoir lieu le 13 juin.

Certains syndicats dont Sud-Rail et la CGT ont donc appelé à une journée "sans cheminot" le 12 juin. Philippe Martinez, le patron de la CGT a affirmé ce matin sur France 2 que les mouvement continuera jusqu'à la fin juin et qu'en suite, les cheminots verront ce que fait le gouvernement. Il a en tout cas affirmé que ce ne serait "jamais plié".