Après une première nuit d'émeutes mardi soir suite au décès d'un jeune automobiliste de 22 ans tué par un CRS lors d'un contrôle, les tensions se sont poursuivies hier soir dans certains quartiers de Nantes, où une partie des habitants accuse toujours les forces de l'ordre de bavure. Deux versions se font d'ailleurs face, et les enquêteurs doivent désormais certifier si le conducteur décédé a effectivement reculé en heurtant un policier au genou - entraînant la réaction immédiate de l'un de ses collègues - ou si le tir reçu en pleine gorge était injustifié.

Ce mercredi, des interpellations ont eu lieu dans les rues de la préfecture de Loire-Atlantique, dont celles de quatre hommes cagoulés soupçonnés d'avoir tiré à balles réelles sur le casque d'un policier, qui n'a finalement pas été blessé. Un peu plus tard dans la soirée, la Police a été remplacée par la Gendarmerie mobile pour affronter les émeutiers, qui ont répliqué par des jets de pierres et autres objets.

Outre des dizaines de véhicules à nouveau incendiés, les affrontements entre habitants et forces de l'ordre ont pris une teneur particulièrement vive dans le quartier de Dervallières où environ 30 personnes, toutes munies de barres de fer, détruisaient tout sur leur passage. La situation ne s'est apaisée qu'au milieu de la nuit.