Chaque année c’est la même rengaine. Vents violents, vagues-submersion, sols inondés, tornades… les tempêtes frappent la planète et l’actualité voit s’enchaîner les prénoms hasardeux de ces intempéries destructrices : Amélie, Miguel, Julia, Gabriel, Carmen… la liste est longue. Depuis quelques jours, c’est au tour de Ciara (dont la prononciation exacte - floue pour bon nombre de personnes - serait à priori “Kira”) de faire des siennes. La tempête, qui s’est formée au nord-est des Etats-Unis et à l’est du Québec, a traversé l’océan atlantique avant de frapper les côtes britanniques ce samedi, puis la France ce dimanche, créant des vagues pouvant atteindre les 6 mètres de hauteur sur la côte nord-ouest de l’Hexagone, ainsi que des rafales de vent à plus de 130 km/h sur le reste du pays.

Comment sont baptisées les tempêtes ?

Mais alors que le prénom Ciara est sur toutes les lèvres (ça et le terme “Coronavirus”), il est légitime de se demander si les météorologues à l’origine de cette décision n’étaient pas des aficionados de R’N’B au début des années 2000. Si cette question restera en suspens, une chose est sûre : il existe des listes de prénoms pré-établies avant les dépressions hivernales, mises au point par les différents services météorologiques. Ainsi, suivant où la tempête démarre, c’est le premier pays affecté par cette dernière qui reçoit les honneurs de la baptiser.

Sur le continent européen, Royaume-Uni et Irlande ont décidé de faire liste commune, et c’est à eux que l’on doit le prénom Ciara (dont l’origine est Irlandaise), puisque leurs côtes ont été les premières touchées par la tempête.

D’après la liste établie par les deux pays pour 2020, les prochaines tempêtes se nommeront Dennis, Ellen, Francis ou encore Gerda. Quant à la France, elle s’est associée aux services météorologiques espagnol, portugais et belge pour établir sa propre liste, si tenté qu’une tempête touche l’un de ces quatre pays en premier.

Ainsi, après Amélie en novembre dernier, la prochaine tempête qui naîtra dans les parages portera le nom de… Bernardo (suivie de Cécilia, Daniel ou encore Elsa)

L’idée des prénoms née en Allemagne

L’Allemagne, qui avait depuis 1954 le monopole sur le choix des nominations en Europe après la proposition d’une étudiante à l’université de Berlin, Karla Wege, de donner un nom à toutes les dépressions qui traversent l’Europe, fait désormais cavalier seul.

Fidèle à son système, mis en place il y a plus de 60 ans, elle baptise les tempêtes de prénoms féminins les années paires, et masculins les années impaires. Depuis 2002, il est même possible de donner son prénom à une tempête en contrepartie d’une somme d’argent.

Ainsi, la fameuse Ciara revêt le nom de Sabine chez nos voisins allemands, et son appellation aurait été soumise par une certaine Sabine Kaufmann.