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Les clients du chef étoilé Thierry Drapeau sont restés sur leur faim en arrivant, ces derniers jours, au prestigieux restaurant La Chabotterie à Saint-Sulpice-le-Verdon. Le restaurant est fermé, même pour ceux qui ont réservé voici plusieurs semaines. Ces derniers n'ont pas été informés par le maître des lieux.
Thierry Drapeau a perdu sa deuxième étoile au Michelin
Ecoeuré par la perte de sa deuxième étoile au guide Michelin, l'an passé, le chef Thierry Drapeau a définitivement fermé son hôtel-restaurant le 2 mars, après avoir licencié son personnel, déménagé le mobilier, mais sans prévenir les autorités, ses collègues cuisiniers ou les fidèles clients et gourmets. Téléphone et télécopieur de l'établissement ne répondent plus. Et aucune explication n'a été fournie jusqu'à ce 11 mars.
Thierry Drapeau s'expatrie en Asie
Car ce mercredi, sur sa page Facebook, le restaurateur Thierry Drapeau a enfin décidé de s'exprimer. Après la perte de sa deuxième étoile dans le guide Michelin, il évoque ses jours et ses nuits de réflexion, à "peser le pour et le contre".
Selon les explications fournies par cet as des fourneaux et de la cuisine moderne, il a préféré quitter un pays qui n'a pas su récompenser sa créativité pour s'expatrier en Asie, au Vietnam, et il compte ouvrir un nouvel établissement en Asie, "signature Thierry Drapeau à Bangkok".
Il évoque aussi un choix de vie, afin de voir grandir son fils Tân dans le pays de sa femme Kim, afin de retrouver une qualité de vie.
L'homme fait part de ses regrets, après "les premières étoiles ramenées sur le sol Vendéen" et rend un hommage appuyé à tous les grands chefs qui l'ont formé, de Nantes à Paris, en passant par Courchevel.
Après Loiseau, Veyrat, Bocuse, Dutournier, Thierry Drapeau rétrogradé
Souvent vécues comme injustes, les pertes d'étoiles au guide Michelin ont même eu des conséquences funestes, à l'image du chef triplement étoilé Bernard Loiseau à Saulieu en Bourgogne, qui s'était suicidé avec son arme de chasse, après l'annonce du retrait de sa troisième étoile par le guide rouge.
Les pertes d'étoiles ont aussi engendré des "coups de gueule" médiatisés, dont les plus célèbres sont ceux du chef Haut-Savoyard Marc Veyrat (Manigod), qui a orchestré deux procès contre le guide Michelin. Et qui se veut le porte parole des "chefs injustement sanctionnés".
Ce nouvel épisode culinaire survient au moment où le guide Michelin est talonné par un concurrent sérieux, Le "Gault & Millau", guide qui estime que le talent des grands chefs ne peut être effacé d'un coup de crayon par un seul guide, et qui cite Marc Veyrat et Alain Dutournier en les comparant à Paul Bocuse lors du trophée des chefs en PACA favorisant un partage du savoir-faire défendant la créativité des grands chefs.