Ce week-end, lors d'une course amateur de troisième catégorie organisée par le SA Mussidan à Saint-Michel-de-Double, située en Dordogne, l'un des coureurs a été contrôlé avec un moteur dans son vélo. Le coureur en question, âgé de 43 ans, était soupçonné d'utiliser du dopage technologique grâce à des informations qui ont été recueillies par l'OCLAESP (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l'Environnement et à la Santé Publique). C'est l'ancien coureur professionnel Christophe Bassons, qui est le conseiller interrégional antidopage, qui a découvert la fraude du coureur amateur.
Dans le viseur depuis plusieurs semaines, le licencié du SA Mussidan a fait la course en tête mais il a dû remarquer que certains spectateurs étaient inhabituels. Il a alors décidé d'abandonner la course, suite à une crevaison, à quatre tours de l'arrivée. Il a directement rejoint sa voiture qui était garée pas très loin du site de la course. Mais cela ne l'a pas empêché de subir le contrôle de Christophe Bassons et de deux agents de la brigade de recherche de Périgueux. Christophe Bassons raconte, dans des propos relayés par le site L'Equipe, qu'il a demandé au cycliste de le laisser essayer son vélo et que c'est en soulevant le bidon que l'ex-cycliste pro a découvert le pot-aux-roses. Il s'agissait d'une système miniaturisé qui agit sur l'engrenage de l'axe pédalier.
Le coureur qui a donc été pris en flagrant délit de tricherie s'est exprimé sur la raison pour laquelle il utilisé le dopage technologique.
Le cycliste amateur s'explique sur France Bleu Périgord
Dans une interview accordée à France Bleu Périgord, le cycliste, qui est sous le coup d'une enquête pour "escroquerie" ouverte par le procureur de la République de Périgueux, a expliqué la raison pour laquelle il avait utilisé un moteur dans son vélo : "Je l'ai fait pour avoir moins de mal en fin de course.
Je savais que si quelqu'un me voyait, s'en apercevait, je risquais d'être suspendu, mais bon, je suis en fin de carrière, j'ai 43 ans, je ne voulais plus faire de compétitions, et profiter de la vie avec ma femme et ma petite fille. (...) Je vais servir d'exemple mais je pense que ça va faire du bien au cyclisme car je suis pas le seul à le faire".
C'est sûr que maintenant les autres cyclistes, qui tout comme lui utilise le même procédé, savent que les autorités veillent au grain même pour une course amateur. Cet épisode va sans doute les dissuader de continuer puisque comme le montre ce cas, non seulement ils risquent une suspension de longue durée mais également des poursuites pénales.