Juillet 2018, la Coupe du monde bat son plein en Russie, les performances des grandes nations enchantent la planète foot. Pourtant dans les bars de Rome, Milan, Naples ou Florence, c'est la soupe à la grimace : l'Italie toute entière pleure d'assister au mondial par procuration. Voici un scénario digne des plus mauvais films de science fiction mais qui pourrait bien devenir réalité tant la Squadra azzura est en plein doute. Distancés par l'Espagne dans la course à la qualification directe, les Italiens disposent d'une seconde et dernière chance de rejoindre Moscou en passant par les barrages.
Pourtant tête de série, l'Italie écope du pire tirage possible, la Suède. Face à une nation en pleine renaissance après le règne de l'incontestable roi Zlatan, les transalpins vont devoir faire preuve d'une grande prudence au risque de provoquer un véritable séisme dans l'histoire du ballon rond.
Zlatan Ibrahimovic : « La Suède jouera sans pression (face à l’Italie) parce que je ne suis plus là. » pic.twitter.com/msvxyaFwwl
— Actu Foot (@ActuFoot_) 9 novembre 2017
La grande porte pour Buffon
De l'équipe championne du monde en 2006 (face à la France aux tirs au but), il ne reste presque plus aucun joueur. Plus aucun si ce n'est le plus grand, le plus respecté en la personne de la légende des cages Gianluigi Buffon.
Celui-ci aura quarante ans passés en début d'année et compte bien mettre fin à son immense carrière internationale en sortant avec les honneurs. Rien que d'imaginer voir l'un des meilleurs portiers de l'histoire achever sa destinée sur une piteuse élimination brise instantanément le coeur de tout passionné de Football qui se respecte.
Si l'Italie se qualifie, Gigi pourrait-être le joueur ayant participé au plus de CDM 🏆🌎 de l'histoire du foot, soit une 6e participation ? pic.twitter.com/8sWhUk0ZSJ
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Si le joueur a déclaré en conférence de presse que "la pression ne dérange pas" la Squadra azzura, on peut penser qu'il en est tout autrement des supporters infiniment inquiets de la Nazionale.
Italie : un deuil national en cas de défaite
L'absence possible de l'Italie en Russie serait vécue comme un véritable cataclysme dans un pays ou le ballon rond fait office de religion. Pour s'en convaincre il suffit de lire la presse locale. "Ne pas aller au Mondial, ce serait l’apocalypse ? OUI !", titrait le quotidien sportif de référence, La Gazetta dello Sport.
Ranieri : « Je ne pense pas que l'Italie va rater le Mondial, mais si c'est le cas ce ne sera pas une catastrophe. Les Italiens n'acceptent pas la défaite. » pic.twitter.com/EwGfUvJ7iL
— Actu Foot (@ActuFoot_) 9 novembre 2017
Après un Euro 2016 plutôt rassurant, le sélectionneur italien, Gian Piero Ventura avait annoncé vouloir emballer le public avec un schéma de jeu ''excitant''.
Pourtant, depuis le début des éliminatoires, l'équipe d'Italie n'a fait qu'inquiéter. Après un sévère revers face à l'Espagne (3-0) elle a énormément peiné à trouver un système de jeu viable et un onze type titulaire. Pire, la Nazionale s'est fait peur à presque chacun de ses matchs en l'emportant sur la plus petite des marges face à des adversaires pourtant largement à sa portée (1-0 face à l'Albanie et à Israël).Le match de ce soir donnera une bonne indication quant aux chances de voir ou non sombrer l'un des monuments du football mondial.