Les pronostics étaient pourtant formels : jamais Les Herbiers n'ont perdu contre le Paris Saint-Germain. Et pour cause, une place en finale de la coupe de France, c'est une première pour ce club venant d'une "petite" bourgade vendéenne de 16 000 habitants. Tout semblait différencier les deux clubs, "le foot couillu contre le foot friqué" comme l'a bien résumé Philippe de Villiers, l'ancien président du Conseil départemental de la Vendée et créateur du Puy du Fou.
Mais si la différence se trouve sur le terrain, elle s'est aussi faite dans les tribunes.
Coupe de France : les supporters du VHF victorieux
Sans aucun doute, à défaut d'avoir remporté le match sur la pelouse, perdu seulement 2 à 0 face à l'ogre parisien, le petit poucet herbretais l'a au moins remporté dans les tribunes. Alors que la tribune parisienne se remplit peu à peu, une heure avant le début du match, les quelque 20 000 supporters vendéens étaient déjà en place. Et ce ne fut que le début de la soirée. L'arrivée de leurs héros déclenche une extraordinaire ola. Les Herbretais sont là, et veulent montrer aux ultras parisiens qu'eux aussi, ils savent faire du bruit.
Durant tout le match, les supporters encouragent leur équipe menée par Sébastien Flochon sans faillir.
Au point même de croire que c'est eux qui avaient gagné la coupe de France. Le premier but de Lo Celso au bout de 26e minute de jeu n'a pas eu raison de leur détermination, celui de Cavani sur un penalty à la 76e minute encore moins.
Malgré la défaite, des supporters enflâmés
À la 85e minute, les Hebretais y croient encore chantant de leurs plus belles voix : "Nous sommes les Herbiers, et nous allons gagner !". Cependant, il faut se rendre à l'évidence, après 90(+5) minutes de jeu, la victoire sur le terrain est belle et bien parisienne. Les Herbiers, et tout la Vendée avec, continue pourtant de faire du bruit, acclamant ses héros, en particulier Pichot, le goal qui a arrêté plus d'un ballon parisien durant cette soirée.
Toute la presse est unanime, les supporters vendéens ont su se démarquer des autres clubs de part leur enthousiasme, leur fair-play et l'ambiance survoltée qu'ils ont su mettre dans le stade apportant un soutien infaillible aux hommes en rouge et noir.
Grand seigneur, Thiago Silva a invité Sébastien Flochon a soulever avec lui la coupe de France. Ce soir-là, ce fut la victoire des vaincus. La Vendée s'est embrasée et a embrasée le stade de France restant fidèle à le devise de François-Athanase Charette, général vendéen : "Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais".