Ce “Superclasico” restera à coup sûr dans les annales. Après un match aller explosif avec notamment une première période à l’intensité folle, Boca Juniors et River Plate s'étaient séparés sur un score de parité (2-2), préservant le suspense dans cette finale d’ores et déjà historique. Le premier acte du “match du siècle” a tenu toutes ses promesses dans une Bombonera en fusion. Les deux clubs mythiques de Buenos Aires se retrouvent demain soir (21h) pour disputer le match retour de cette finale de Copa Libertadores 2018.
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— Eurosport.fr (@Eurosport_FR) 23 novembre 2018
Marcelo Gallardo : "La gloire ou la honte éternelle"
On le répète, mais ce match n’a rien à voir avec les autres. Déjà parce qu'il représente certainement le plus gros derby de Football au monde. Les deux clubs emblématiques, qui divisent aujourd'hui l'Argentine, sont issus du même quartier de la Boca à Buenos Aires. Lorsque le club à la diagonale rouge décide de déménager définitivement dans les quartiers nord de la ville plus huppés, l’identité des deux clubs est alors scellée. River devient le club des "Millonarios", les millionnaires arrogants, alors que Boca reste celui du peuple, les “Xeneize”.
En temps normal, au cours des matchs classiques de championnat argentin, ces rencontres occasionnent une passion indescriptible, que ce soit dans les cafés, les rues, les tribunes et sur le terrain. Alors on vous laisse imaginer la folie qui a gagné le pays à l'annonce de cette finale de Copa Libertadores, l'équivalent de la Ligue des Champions en Amérique du Sud, la première entre les deux équipes.
L'entraîneur de River Plate, Marcelo Gallardo, a notamment évoqué le sentiment qui règne autour de ces deux confrontations : "Nous allons jouer le match le plus important de notre histoire. L'équipe qui va gagner aura la gloire éternelle, celle qui va perdre, traînera sa honte pendant les cent prochaines années”.
Une vengeance à prendre pour River
Malgré un bilan à l’avantage de Boca toutes compétitions confondues (134 victoires, 123 nuls et 115 défaites), River domine au niveau du nombre de championnats nationaux gagnés. La Copa Libertadores sourit toutefois davantage aux Bleus et Jaunes avec six trophées remportés contre trois pour River, mais le dernier remporté par l'une des deux équipes est bien du côté de River (2015), alors qu’il faut remonter à 2007 pour Boca.
Pourtant, depuis 2011, les supporters de River gardent en eux un mauvais souvenir qu’ils traînent comme un boulet, avec une relégation en deuxième division pour la première fois de leur histoire. Ce jour-là, leur honneur en a pris un sacré coup et les moqueries du rival n’ont fait qu’attiser encore plus cette rivalité acerbe.
Les fans de Boca possèdent un refrain à l’attention de l’ennemi pour leur rappeler ce mauvais jour : "River, dis-moi ce que tu ressens / De descendre en deuxième division / Je te jure que même si les années passent / Jamais nous ne l’oublierons".
Le club rouge et blanc ne l’a pas oublié et veut tout faire pour laver cet affront chez lui, au Monumental, et renvoyer la honte du côté des “Xeneize”. Car cette fois-ci, au coup de sifflet final, il faudra un vainqueur. Et l’une des deux équipes passera à la postérité, pour l’éternité.