La campagne présidentielle est donc quasiment fini. Déjà pour nos amis américains, elle s'est terminée hier soir à zéro heure en raison de la tenue de leur scrutin demain, samedi. Pour les métropolitains, il faudra attendra ce soir 00h pour que les candidats n'aient plus voix au chapitre médiatique pendant 24h ce qui laisse le temps de respirer...et de peaufiner le choix de son candidat. En tête dans les sondages avec plus de 61%, Emmanuel Macron semble désormais bien parti dans la course à l'Elysée mais c'est sans compter sur le détermination de Marine Le Pen qui espère bien créer un effet de surprise.

Tout ne semble pas non plus perdu pour la candidate frontiste qui aurait encore ses chances de gagner si l'abstention et le vote blanc devenaient conséquent.

Cette fin de campagne aura été mouvementé. Tout d'abord avec le débat de mercredi soir qui n'a pas laissé de marbre les experts politiques. "Bulldozer" aura surement été le meilleur qualificatif pour définir le comportement de Marine Le Pen face au candidat d'En Marche ! Cette stratégie de "submersion" semble avoir été concluante puisque certains soutiens de Macron ont dit qu'ils reviendraient sur leur décision de vote et que désormais ils s'abstiendraient. Le débat dans l'ensemble n'a pourtant pas été d'une grande qualité et les Français sont restés sur leur fin.

Jets d'oeufs et cris pour cette fin de campagne

Mais aujourd'hui, tout s'est accéléré.

Alors que les deux candidats faisaient le tour des cathédrales, Albi pour Emmanuel Macron, Reims pour Marine Le Pen, lancienne présidente du parti frontiste s'est fait accueillir devant la cathédrale des rois de France par des cris et des jets d'oeufs. Elle était en compagnie de son futur Premier Ministre, Nicolas Dupont-Aignan, désormais fidèle soutien. Déjà jeudi, elle avait été très mal accueillie en Bretagne, à Dol-de-Bretagne exactement par un comité d'accueil qui lui était très hostile et qui avait procédé de la même manière.

Cette visite avait pourtant été tenue secrète jusqu'au dernier moment pour éviter justement ce type de désagrément qui portent toujours atteinte à l'image du candidat.

Emmanuel Macron a plutôt préféré jouer la sécurité en allant en terrain déjà conquis puisqu'il est allé finir sa campagne à Rodez où son score s'approchait d'un chiffre soviétique.

On se souvient que lui aussi avait été victime d'un jet d'oeuf au Salon de l'Agriculture.

Le leader d'En Marche n'a donc pas pris de grand risque pour finir cette campagne qui semble lui avoir ouvert les portes de l'Elysée mais rien n'est encore moins sûr.