Vos enfants vous ont-ils poussé dans les animaleries à la sortie du confinement ? La solitude ne pousse-t-elle pas aussi finalement à cet achat d’un petit compagnon autant voire bien plus sympa que l’Homme ? Malgré tout, nos meilleurs amis ont eux aussi des droits et la maltraitance animale reste un sujet d’actualité. Le service Protection animale de la SPA affirme traiter plus de 300 plaintes par an. Se pose alors le problème des procédures judiciaires qui sont pour beaucoup, bien trop longues.

Alors que nous vous parlions cette semaine du chat Pixar actuellement recherché en Alsace après s'être coincé la tête d'une grille, la France serait-elle en train de faire un pas en avant pour améliorer la situation animale ?

Un député, Loïc Dombreval, préside le groupe LREM consacré à la ‘Condition animale’ dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Il vient de remettre ce mardi 23 juin au Premier ministre Edouard Philippe, un rapport de 120 propositions. 250 pages destinées à protéger tous les animaux domestiques et ajuster la loi pour les faire échapper à la maltraitance animale. Loïc Dombreval a donné quelques éléments de son rapport aux journalistes de France Info.

Des tests pour les propriétaires au moment de l’achat

C’est une proposition bien singulière qui figure dans le rapport.

Parmi l'un des points évoqués par le député : les achats sur Le Bon Coin, les Marketplaces de Facebook ou autres sites spécialisés. Des sites Internets où l’on a selon lui, "des achats d’impulsion". Si le confinement avait fermé certains refuges et accéléré les abandons, la tendance semble se retourner actuellement.

Il indique même ne pas comprendre comment un achat si important peut se faire aussi rapidement : "Vous achetez un chien ou un Chat en 30 secondes dans une animalerie, sur un parking de supermarché, dans une foire ou une exposition, sous la pression des enfants (...) Je souhaite que ce mariage ne soit pas suivi d'un divorce, donc il faut améliorer les choses (…) il faut faire en sorte que ça soit limité."

Vers un défenseur des droits des animaux ?

Hormis la création d’un numéro vert de la protection animale dédié au signalement des actes de maltraitance et un portail internet dédié à ces questions, le député souhaite alourdir les peines prévues dans le code pénal en cas de la maltraitance animale :

  • 3 ans de prison au lieu de 2 ans actuellement
  • 45.000 euros d’amende contre 30.000 euros

Loïc Dombreval propose également la création d’un Défenseur des droits des Animaux ou d'un secrétaire d'État dédié à la condition des animaux comme ce qui se fait en Belgique.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 50 000 animaux errants ont été recensés en 2018 selon l’Identification des carnivores domestiques, l’I-Cad.