"Nous sommes les filles de Chibok (...) Par la grâce de Dieu, nous ne vous reviendrons pas". C'est ce qu'ont déclaré 14 jeunes femmes dans une vidéo mise en ligne le mois dernier par l'organisation terroriste Boko Haram au Nigéria. Elles sont présentées comme faisant partie des 276 lycéennes enlevées en 2014 à Chibok par le groupe djihadiste. Les autres adolescentes s'étaient enfuies ou avaient été libérées après négociation avec l'Etat nigérian.

Sur la vidéo d'une durée de 21 minutes, l'une des étudiantes enrôlées, dissimulée sous un long voile, parle au nom de ses camarades, et déclare qu'aucune d'entre elles ne souhaite rentrer chez elle.

"Nous plaignons les autres filles qui ont choisi de retourner au Nigéria", ajoute-t-elle. On peut également apercevoir que trois jeunes femmes tiennent des bébés. Cependant, il est impossible de connaitre la date d'enregistrement de ce discours, ni si il a été prononcé sous la contrainte. La vidéo laisse aussi entrevoir le chef de Boko Haram, que la jeune fille en question appelle leur "Père".

Elle précise par ailleurs que chacune des 14 anciennes étudiantes est désormais mariée et vit "dans le confort". On remarque enfin qu'aucune des personnes présentes sur la vidéo ne regarde l'objectif de la caméra. Les yeux sont plutôt posés vers le sol.