Boko Haram, ou sous sa forme longue le Groupe pour la prédication et le djihad, veut établir un califat sur le nord du Nigeria et y imposer la charia. Le groupe a été fondé par Mohamed Yusuf en 2002 à Maidugri. Le groupe est parfois qualifié comme une secte et prône un variation très rigoureuse de l'islam. À ses débuts, le groupe s'associe aux talibans Afghans et s'est ensuite joint aux groupes Al-Quaïda et État islamique.
Le fondateur est mort en 2009 et le nouveau leader du groupe est Abubakar Shekau. Ce groupe a revendiqué plusieurs attentats mortels au Nigeria et au Cameroun. Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a inscrit le groupe comme « groupe terroriste ». Le 7 mars 2015 a prêté allégeance à l'État islamique.
Depuis ses débuts, Boko Haram a pour principal objectif de faire appliquer la charia. La traduction du nom du groupe est « l'éducation occidentale est un péché ». Cela va dans le sens de la raison d'être du groupe qui interdit l'éducation laïque. En 2009, le groupe lance une offensive importante à travers quatre États du nord du Nigeria. Ces combats ont duré pendant plusieurs jours. Les plus violents ont eu lieu à Maidugri. Ces combats ont fait plus de 700 victimes.
Suite à ces combats, le groupe perd son fondateur. Plusieurs membres sont forcés à quitter le pays et se réfugier au Tchad ou au Niger. Le groupe demeure discret pendant plusieurs mois, le temps de réorganiser et de recruter de nouveaux membres.
Le groupe est déterminé d'anéantir tous les groupes culturels ou religieux qui ne partagent pas leur vision. En 2010, plusieurs attentats sont effectués dans le nord du Nigeria contre les chrétiens. En 2013, le président Goodluck Jonathan lance une offensive contre le groupe et à la fin de 2014 et au début de 2015 les forces nigérianes reprennent du terrain pour la tenue des élections présidentielles. Boko Haram a enlevé 219 jeunes filles en 2014 dans une école secondaire et soumet les femmes à l'esclavage sexuel sur le territoire contrôlé. Le groupe promet à ses futurs combattants des femmes qui sont enlevées dans les villages et abusent physiquement et psychologiquement ces dernières.