Provenant de l'Etat le plus fermé au monde, des relations diplomatiques semblaient impossible. Provocations, agressions, sur Twitter ou à la télévision, aucune entente stable ne pouvait alors être perçue entre la Corée du Nord et un autre pays. Et pourtant, comme le révèle la future rencontre historique entre Donald Trump et Kim Jong-Un, il existe bel et bien de multiples liens relationnels, qui ont joué dans sa possibilité de constituer un tel contact.

Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) détaille les informations : la Corée du Nord a tissé des affinités sur les cinq partie du monde, dont l'Amérique latine, chère à leur cause.

Outre ces alliances mystiques, d'autres servent uniquement à la collaboration. Au début de son histoire, Kim Il-Sung, alors fondateur et de ce fait premier dirigeant du pays, entretient uniquement la communication avec le bloc soviétique de l'époque. Nous sommes dans les années 50, et l'ensemble du groupement communiste, comme l'URSS, la Chine et le Vietnam, constituent leurs seuls alliés. Pourtant, avec des agissements similaires dans leurs gouvernances, certains Etats africains plaisent à la Corée du Nord, delà part un nouveau "cercle de connaissances", bien loin de l'Union communiste.

La Corée du Nord endure alors une période plus âpre à négocier

Durant les années 90 a lieu une famine destructrice, qui force l'ouverture aux ONG internationales.

Dans le même temps, l'effondrement du modèle communiste oblige le Nord à travailler sa relation avec le Sud. Alors que Roh Tae-Woo, président de la Corée du Sud de l'époque, s'avise de pratiquer la politique dite du "rayon de soleil", dans le but d'approcher graduellement le voisin du Nord, Kim Jong-Il, nouveau chef de l'autorité, stimule le processus de militarisation, paralysant toute alternative de réconciliation.

Actuellement, la Corée du Nord est tout sauf seule au monde. Antoine Bondaz poursuit son analyse et admet que le régime dictatorial, de par sa position "à part", peut se permettre de garder des liens forts avec des pays en guerre ou qui sont régis par un ordre dictatorial. Pour exemple, la Syrie et l'Iran, qui connaissent des conflits inter-religieux, peuvent consentir à une correspondance stratégique avec la Corée du Nord : le pays est exempt de religions car elles sont toutes interdites. Enfin, des rapprochements se font avec des pays où les droits de l'homme sont enfreints : Kim Jong-Un n'a pas d'enseignement à donner à ce sujet.