Entre Donald Trump et Emmanuel Macron, la relation est plus que bonne : elle est idyllique. Du côté de Washington, les deux hommes ont tenu une conférence de presse commune où la bonne entente et les marques de respect mutuel étaient à l'honneur. Parmi les éléments marquant de cette conférence de presse, Emmanuel Macron a proposé des négociations sur un « nouvel accord » visant à limiter la puissance militaire et les activités régionales de l'Iran, qui coexisteraient avec un accord vieux de trois ans limitant le programme nucléaire du pays.
Une offre qui a semblé apaiser le mécontentement du président américain vis-à-vis de l'accord actuel, le Programme d'Action Complet Conjoint de 2015 (JCPOA) en proposant une initiative plus large pour s'attaquer à d'autres éléments du défi iranien dans la région, notamment son programme de missiles et son rôle militaire en Syrie. « J'ai toujours dit que nous ne devions pas déchirer le JCPOA et n'avoir rien d'autre", a déclaré Emmanuel Macron. « Ce ne serait pas une bonne solution ». Sauver l'accord nucléaire iranien serait un coup diplomatique majeur pour Macron, qui a pris un pari politique en se liant d'amitié avec un président américain profondément impopulaire en Europe.
Le gros coup diplomatique de Macron
En effet, durant ce déplacement à Washington, l'amitié et l'alchimie entre les deux hommes a sauté aux yeux. Les deux présidents ont notamment planté un arbre sur la pelouse sud de la Maison Blanche, et organisant un dîner chez George Washington à Mount Vernon. Une complicité qui a même pris un tour amusant lorsque Trump a pris Macron par surprise, brossant ce qu'il disait être des pellicules de la veste du président français. « Nous avons une relation très spéciale, en fait, je vais enlever ce petit morceau de pellicules », a déclaré Trump. « Nous devons le rendre parfait... il est parfait ! », a lancé le président américain. Le président américain a également été interrogé sur la question des troupes américaines en Syrie, où lui, Emmanuel Macron et Theresa May ont récemment coordonné des frappes aériennes en réponse à l'utilisation d'armes chimiques par le régime.
« J'aimerais ramener nos incroyables guerriers à la maison », a-t-il dit. « Mais Emmanuel et moi-même avons discuté du fait que nous ne voulons pas donner à l'Iran une porte ouverte sur la Méditerranée... Nous discutons de la Syrie dans le cadre d'un accord global ».
Trump très élogieux envers Macron
La prochaine rencontre du président américain avec le dictateur nord-coréen Kim Jong-un était également à l'honneur. Dans des commentaires plus tôt mardi, il a n'a pas hésité à le considérer comme « très ouvert » et « très honorable ». Plus tard, Trump a nié que les États-Unis avaient fait des concessions en acceptant les pourparlers. « Le résultat final est: que nous verrons bien ce qu'il se passe.
Peut-être que de bonnes choses vont arriver ou peut-être que nous perdons tous beaucoup de temps ». Des positions sur lesquelles, concernant la Syrie ou la Corée du Nord, Emmanuel Macron est apparu en accord avec Donald Trump. Le président américain n'a ainsi pas hésité à affirmer que la France était l'un des plus anciens et des plus précieux alliés de son pays. Un très joli compliment venant d'un président qui peine justement à se faire des alliés en Europe, lui qui demeure également en froid avec un certain Vladimir Poutine, notamment depuis les récentes frappes en Syrie. Le président de la République, avec cette rencontre à Washington, a donc frappé un coup diplomatique fort... et visiblement fait tomber Donald Trump sous son charme. En effet, dès la fin de la conférence de presse, le président américain a donné une bise à son homologue en expliquant que « je l'aime vraiment beaucoup ».