Cela fait maintenant 8 ans que le pays est soumis à une politique économique très dure : plan de sauvetage financier, mise sous tutelle, remise en ordre des marchés boursiers. Toutes ces solutions pour empêcher qu'un Grexit se produise. La situation finit par s'améliorer en 2017 ou l'on note une croissance du Produit intérieur brut (PIB ) de 1,4 %. Il y a dans le même temps un excédent budgétaire de 0,8 %. En 2009, celui-ci était marqué par un profond déficit d'environ 15 %.

Pourquoi y a t-il une crise économique en Grèce ?

Il y a trois causes importantes : la première cause est l'aide reçu.

Les créanciers (FMI, banque européenne) donnent l'argent par tranche. Mais cet argent est conditionné, c'est-à-dire que le pays doit remplir des conditions pour le recevoir. En 2014, un plan d'aide de 7,2 milliards d'euros devait être mis en place, mais du fait des mauvaises conditions politiques, le pays n'a pas pu bénéficier de l'aide. C'est à ce moment-là que la Grèce est entrée dans une période de crise. En effet, le plan devait permettre de refaire partir les marchés économiques grecs et donc de rembourser la première aide reçue (aide d'environ 3,5 milliards d'euros). Ne pouvant pas payer, le pays s'est endetté.La deuxième cause est une politique basée sur des plans de redressement irréalistes.

La Grèce et les banques prévoient une bonne croissance ainsi qu'une bonne rentrée des impôts, mais rien ne s'est passé comme prévu. N'ayant plus d'argent, la population n'a pas la capacité de payer des impôts de plus en plus élevés. Ce qui a pour effet d'annuler la bonne rentrée d'impôts prévue par les banques et l’État. La troisième cause est l'échec des négociations entre les instances grecs et les créanciers.

En 2012, la dette devait être rediscutée car le pays avait gagné plus d'argent qu'il n'en avait dépensé. 2 ans plus tard, la condition est remplie, mais les banques ne veulent pas discuter, il n'y a que le FMI qui accepte de revoir la dette. Un voile est alors posé sur les problèmes monétaires du pays, car aucun politicien européen ne veut avouer que la dette ne peut pas être gérée.

Les résultats d'une rencontre entre ministre

Finalement, les 19 ministres des Finances de la zone euro ont décidé d'allonger le temps des échéances de remboursement. Ils ont jusqu'à 2069 pour régler le problème. Ensuite, les prêts ne doivent plus être réglés à partir de 2022, mais à partir de 2032. Une somme de 15 milliards d'euros sera versée si l'entrée des marchés financiers deviennent trop difficiles pour la Grèce. Ce choix permet de rassurer les investisseurs qui ont fuit devant les problèmes budgétaires. Pour finir, ils obtiendront la dernière tranche d'aide, ce qui équivaut à 15 milliards d'euros. Mais rien n'est encore réglé malgré les dires des ministres. En effet, pour parvenir à maintenir un niveau de vie décent, la Grèce devra avoir un surplus budgétaire de 3,5 % de son PIB jusqu'en 2022 puis d'un surplus de 2,2 % pendant encore 37 ans. En comparaison, la France était en 2017 en déficit de 69 milliards, c'est-à-dire à 2,7 % de son PIB.