Jeudi, 21 février, la salle Colbert de l’Assemblée Nationale était l’hôte de Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil National de la Résistance Iranienne. Elle s’est exprimée devant les députés sur la nécessité pour les pays européens de soutenir le peuple Iranien dans sa volonté de renversement du régime théocratique et de reconnaître le CNRI comme une alternative démocratique viable. Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), présidé par la députée des Yvelines Michèle De Vaucouleurs, organisait ce colloque pour discuter des perspectives en Iran en 2019.
Ignorer la résistance va contre les intérêts du peuple iranien et prive la région et le monde de la solution au problème de l’Iran.#FreeIran#Iran pic.twitter.com/wEE26vabVA
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 24 février 2019
Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique
Tout au long de la journée, différentes personnalités se sont succédées à la tribune, appelant tour à tour l’Union Européenne à plus de lucidité au sujet de ses relations avec l’état terroriste. D’aucun rappelant les chiffres de la répression en Iran. André Chassaigne, (président du groupe GDR) et vice-président du CPID a rappelé qu’il s’agit d’un régime « qui détient un record mondial d’exécutions par rapport à sa population.
De 2013 à 2019, 3600 personnes ont été exécutées, soit une personne par jour. Nous devons avoir une pensée pour les victimes, qui ont été jugées dans des procès inéquitables » comme le rappelle justement le député du Puy-de-Dôme.
Discours dans une conférence à l’#AssembléeNationale : Une politique responsable doit respecter la lutte du peuple iranien pour la liberté #FreeIran #Paris https://t.co/SP3unMTkoo pic.twitter.com/p3VlHoAXbC
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 21 février 2019
Quelques minutes plus tard, c’est le député socialiste de l’Ardèche, Hervé Saulignac, qui, rappelant des propos tenus par le ministère des affaires étrangères, poursuivait : « Il y a la nécessité d’une approche exigeante avec l’Iran.
» Rappelons que le régime a été impliqué dans une série de tentatives d’attentats et d’actions d’espionnage sur le sol de différents pays européens, et notamment en France, à Villepinte, lors du grand rassemblement national pour un Iran démocratique, rassemblement auquel participait les membres du CPID ainsi qu’une centaine de parlementaires et de personnages politiques du monde entier.
Désormais, « nier l’existence d’une alternative démocratique crédible, va devenir difficile pour le régime ». D’autant que la multiplication des tentatives d’attentats contre les membres du CNRI partout dans le monde sonnent comme autant de preuves de l’impuissance d’un régime aux abois et de la terreur dans laquelle ce dernier continue de se réfugier.
La population a souffert durant 40 ans en Iran
Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre algérien, rappelait les principaux faits d’armes d’une « dictature religieuse en Iran (qui) a une pensée hégémonique. […] La population, durant 40 ans, a souffert de 120.000 exécutions politiques et sur une fatwa de Khomeiny, en six mois en 1988, 30.000 prisonniers politiques ont été massacrés lors d’une conspiration. C’est un crime contre l’humanité. »
Au final, le comportement des mollahs corrobore les propos de sages du monde antique au sujet de la crispation des tyrans.
Plus le tyran se fait dur, plus le peuple se rebelle. Plus il terrorise le peuple et plus le peuple sort de sa torpeur pour l’affronter, jusqu’à la victoire finale. Depuis la Chine antique de Lao-Tseu, le constat est toujours le même.
La désinformation du régime en Iran
Ingrid Betancourt le précisait dans l’après midi, l’Iran use des deux volets du terrorisme : « Ce terrorisme à un volet dur : tuer ! Et un volet doux : désinformer. » Et Maryam Radjavi de poursuivre : « En plus du terrorisme, ils diffusent en boucle des mensonges contre la Résistance.[…] En 1991, ils utilisaient le même mensonge en Irak en disant que l’OMPI réprimait les chiites et les Kurdes à la demande du gouvernement de l’époque.
»
Des manœuvres de propagande au service d’un terrorisme d’état visant à conquérir le monde arabe, toujours par la violence. Pour conclure, la présidente élue du CNRI ajoute : « Aujourd’hui plus personne ne peut dire que la théocratie en Iran est modérée […] Avec le soutien de notre peuple, nous voulons instaurer une république fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat, l’égalité des Femmes et des hommes, l’abolition de la peine de mort, l’indépendance de la justice, l’autonomie des minorités ethniques, une politique étrangère fondée sur la coexistence pacifique et un Iran non nucléaire. »
Un changement de régime par le peuple iranien et sa résistance en #Iran fera disparaitre le principal obstacle au progrès de l’#Iran et le principal facteur de guerre et de crises dans la région.#AN #AssembléeNationale #Paris pic.twitter.com/GNVJAkHgjx
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 21 février 2019