Les associations iraniennes se sont réunies ce 15 décembre lors d'une conférence en multiplex organisée simultanément dans 42 villes à travers l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Australie autour du thème ”Le terrorisme de Téhéran en Occident et la nécessité d’y faire face avec fermeté”.
De nombreux législateurs, élus européens, ainsi que des personnalités politiques, juridiques et religieuses étaient parmi les participants de cette conférence. Tous ont dénoncé les violations flagrantes des droits humains, notamment la répression des manifestants mais aussi le recours au régime du terrorisme.
Lors de cet événement Maryam Radjavi, dirigeante du Conseil national de la Résistance iranienne (coalition de l’opposition), n’a pas manqué d’envoyer un message fort à la communauté internationale. Pour elle, le terrorisme est une stratégie adoptée par le régime, impliquant tous les organes dirigeants, pour empêcher sa chute. Faisant référence aux activités terroristes du régime iranien qui se sont déroulées en 2018, la militante a déclaré: «Le recours du régime au terrorisme n'est pas une réaction transitoire ou tactique, mais un moyen stratégique pour lui de faire face aux soulèvements et à son renversement. Aujourd’hui, le régime utilise le terrorisme comme un outil de défense contre les soulèvements du peuple iranien.
».
Il faut se tenir aux côtés du peuple iranien
L’opposante demande que les corps des Gardiens de la révolution et le ministère du Renseignement soient placés sur la liste des organisations terroristes des États-Unis et sur celle de l'Union européenne. Elle a ensuite regretté le manque de soutien d’une partie de la communauté internationale.
«Si vous ne voulez pas vous tenir aux côtés du peuple iranien, au moins ne mettez pas en danger la sécurité de vos propres citoyens ! Pourquoi aidez-vous un régime qui menace les capitales européennes ? Nous vous demandons de respecter la volonté du peuple iranien de renverser ce régime et d’instaurer la liberté et la démocratie.
»
Les opposants ont souligné l'échec du régime à réprimer les soulèvements et les manifestations, à restreindre les activités des unités de la résistance, à préparer des attaques terroristes contre la Résistance iranienne, à maîtriser sa banqueroute économique et à rechercher la collaboration des gouvernements européens comme moyen de contourner les sanctions.
Des dizaines de représentants de plus de 300 associations et communautés iraniennes de divers pays ont pris la parole lors de cette vidéoconférence. Ils ont déclaré que la seule solution à la crise iranienne actuelle qui a poussé toute la région au bord du bord est le renversement du régime des mollahs et l'instauration de la souveraineté populaire et de la démocratie.
Ingrid Betancourt et Patrick Kennedy apportent leur soutien
L’ex-otage Ingrid Betancourt a déclaré dans son discours: «Au cours de la dernière année, le régime iranien a intensifié ses activités terroristes en Europe et a simultanément intensifié sa propagande contre le CNRI. Cela montre clairement que le régime craint le CNRI et son rôle décisif dans la poursuite des manifestations anti-régime en Iran pour un changement de régime. Il est temps que les gouvernements européens adoptent une politique ferme contre le régime et apportent un soutien sans ambiguïté au peuple iranien. "
Le démocrate Patrick Kennedy, ancien membre du Congrès américain, a déclaré pour sa part : "Contrairement à la propagande du régime iranien, les démocrates et les républicains des États-Unis sont unis pour soutenir une politique ferme sur l'Iran et pour soutenir le peuple iranien dans son désir de changement pour une république fondée sur des élections libres, la séparation de l’Etat et la religion et l’égalité des sexes. Il est temps que l’Europe lutte également contre le terrorisme grandissant du régime en Europe et ses activités perverses dans la région. »