Le Ministère de la Communication (Mincom) et le Ministère de la Santé Publique (Minsanté) ont tenu une conférence de presse ce 25 mars 2020, à Yaoundé afin d'évaluer l'évolution de la pandémie de Coronavirus (Covid-19) au Cameroun. Le Ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, dans son propos liminaire, a évoqué les 13 mesures émises du Premier Ministre Chef du Gouvernement Chief Joseph Dion Ngute, à l'encontre des populations qui se doivent scrupuleusement de respecter ces prescriptions.

Le recensement actuel des statistiques de la propagation de Covid-19, fait état de 75 cas confirmés, 1 décès et 2 cas guéris.

Ces résultats provisoires datent du 25 mars 2020. Par ailleurs, on recense également 284 personnes à Douala et 271 personnes à Yaoundé en attente d'être testées, tous venant des pays touchés par le Coronavirus.

Le Cameroun compte aussi 1 cas sous assistance respiratoire, 1 présentant des facteurs de morbidité et 69 cas asymptomatiques. Le Ministre de la santé Malachie Manaouda, s'est exprimé sur ce contexte de menace grandissante dans les 3 régions les plus affectées (Centre, Littoral, et Ouest). Les prescriptions (qui ont une durée de 15 jours) pourront être renouvelées en cas de nécessité selon le Minsanté. Les échanges commerciaux avec les pays de la sous-région se poursuivront (Tchad, République Centrafricaine, Guinée Equatoriale) avec un préalable de contrôle sanitaire.

La nécessité d'une sensibilisation

Malachie Manaouda a cité les nombreuses mesures qui ont déjà été mises en application dans les administrations publiques telles que l'usage des thermo-flash, la restriction des visites, la mobilité et la restructuration des heures de travail dans ces services. Soucieux de l'usage des mesures par les populations, le Minsanté s'est dit préoccupé par l'attitude de certains compatriotes qui n'ont pas encore pris conscience de ces prescriptions.

"Nous devons appeler les uns et les autres à plus de responsabilités, car il y va de la santé de tout un chacun. Nous devons observer les règles élémentaires d'hygiène, avec des mesures de distanciations sociales préconisées", a-t-il continué. Selon le Ministre de la Santé Publique, dans chaque région, il y aura un conseil scientifique qui sera créé et devra produire un protocole du Covid-19 qui sera mis sur pied par ce conseil scientifique.

Il est à noter que la recherche chimique lancée par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) où le Cameroun a été éligible, va s'étendre sur plusieurs pays.

Le Cameroun sur la piste d'une prévention de proximité

Lors de son exposition, le Minsanté a insisté sur le fait que la Chloroquine qui est de plus en plus mentionnée dans les médias comme étant un des premiers médicaments pouvant aider à la guérison, est au préalable à usage hospitalier. Ce médicament présente chez certains patients de multiples effets secondaires (surtout en surdose) tels que les démangeaisons, les maux de têtes, la cécité, les troubles de la vue, les allergies grave entre autres.

D'après le Ministre de la Santé, il faudrait interdire la chimio-prévention au Cameroun ou procéder à un test à grande échelle.

Il évoquera le cas de patients du Nigeria voisin qui ont tour à tour perdu la vue et certains auraient même succombé à ce surdosage. "Ceux qui persistent dans le non-respect et dans des comportements mettant en danger leur santé et celle de leur entourage, doivent savoir que ce faisant, ils se rendent responsables de la propagation exponentielle de cette terrible maladie", a cité le Ministre de la Communication à l'endroit de citoyens qui ont refusé le confinement.

Dans le cas Achille Essome Moukouri, Malachie Manaouda a tenu à informer l'opinion publique que seul le centre pasteur est habilité à pouvoir effectuer des tests afin de détecter le Covid-19. Aucun échantillon provenant du patient Achille Essome Moukouri, n'a été déposé au Centre pasteur de Yaoundé, donc le gouvernement ne peut en aucun cas affirmer que ce patient décédé à Douala le 23 mars 2020, ne soit atteint de Coronavirus.

Il a ainsi insisté sur le fait que les membres de la famille devraient en effet, tous procéder à un test pour évaluer leur état face à cette pandémie. Sachant que le virus peut survivre 6 jours sur du plastique et 24 heures sur du carton, il est préférable d'adopter l'ensemble des mesures préconisées par le Gouvernement pour éviter la propagation du Covid-19.

Une réunion se tiendra chaque jour à 18 heures au Centre des Urgence des Opérations de Santé Publique de l'hôpital Central de Yaoundé. Dans le cas du confinement comme il se murmure dans les ménages du Cameroun, le Mincom a informé : "En vue des considérations d’ordre scientifiques et sociologiques, nous ne pensons pas qu’il faille par mimétisme, décider de faire ce qui a été fait ailleurs".