Après le cataclysme Najat Vallaud Belkacem, dont chaque décision a permis au système éducatif français de sombrer à un niveau jamais égalé dans la médiocrité, on était en droit de se demander si son successeur serait aussi incapable, tâche assez ardue, s'il laisserait la situation stagner ou s'il retrousserait ses manches pour réformer un ministère agonisant et redresser le niveau scolaire qui n'a cessé de régresser ces vingt dernières années.
Blanquer à la rescousse
En effet, il semblerait bien que Jean-Michèle Blanquer soit le ministre de l'Education nationale capable de redresser cette "institution" tombée en désuétude.
Les nombreux problèmes d'inscription post Bac dus à la plateforme APB, qui doit sa réforme profondément injuste et contre-productive à Mme Vallaud Belkacem, a permis de finir en apothéose la longue agonie du système éducatif, ou l'égalité totalitaire a pris le pas sur le mérite, permettant à des élèves excellents de se voir refuser une place, elle-même attribuée à d'autres élèves moins performants, et de ne pas réussir à entrer dans l'établissement et la filière de leur choix.
À peine le pied à l'étrier, Blanquer a décidé de s'attaquer directement aux sujets sensibles. Il a tout d'abord fait part de son intention d'en finir avec la scandaleuse réforme de l'APB : "l'esprit dans lequel ce sera fait c'est surtout de mieux orienter, mieux répartir chacun, tenir compte aussi des besoins exprimés", a-t-il dit tout en déclarant "vouloir en finir avec le tirage au sort" et "le vrai ennemi du service public, c’est l’égalitarisme ; son ami, la liberté.
La liberté bien conçue favorise l’égalité". Ensuite, il a énoncé sa volonté de restaurer les classes bilingues, les sections européennes et le latin. Il souhaite également adapter les rythmes scolaires et restaurer le dédoublement.
Il a dernièrement fait part de son intention de rehausser le niveau de lecture chez les élèves, dont les derniers résultats de l'institut Pirls ont mis en avant une chute continue depuis 20 ans du niveau de compréhension écrite chez les élèves de CM1.
Il a ensuite montré son intention de combattre le fondamentalisme islamiste qui sévit de plus en plus dans les écoles à partir de la primaire en créant ce qu'il appelle des "unités de laïcité", composées de professionnels formés à la prévention qui auront aussi pour tâche d'intervenir dans les établissements scolaires. Il veut ainsi appliquer strictement la loi de la laïcité de 1905, séparant l'Église et l'État, et organisera un "conseil des sages" afin qu'ils définissent clairement le cadre à adopter et les actions possibles pour lutter contre tout radicalisme religieux : "L'école, insiste-t-il, est la première pierre de l'édifice laïcité".
Cette réforme, bien qu'intéressante, sera-t-elle capable de sortir un enfant enfermé dans un carcan fondamentaliste instauré par sa propre famille ?
L'enseignement de la philosophie à partir du collège serait une bonne opportunité pour apprendre aux enfants à réfléchir sur le monde qui les entoure, à se remettre en question et surtout à mettre en doute un enseignement religieux familial qui nuirait au bon fonctionnement de la société.