Depuis sa création en 1948, Israël a fait de sa sécurité l’élément de référence de sa politique étrangère. L’échec de négociation avec les Palestiniens depuis 1948 pour établir deux Etats, montre comment Israël vit tous les jours dans un univers hostile au Moyen-Orient, même si les choses ont radicalement changé aujourd’hui. L’Arabie Saoudite sunnite, l’ennemie d’hier, devient l’allié implicite actuel de l’Etat hébreu dans sa lutte contre l’Iran chiite. Israël, avec l’aide des Etats Unis, est en train de développer une nouvelle politique étrangère, même si l’enjeu de son existence au Moyen-Orient demeure sécuritaire.

Les escarmouches permanentes et récentes avec les Palestiniens montrent qu’Israël reste sur ses gardes. Avec l’aide des Etats-Unis, Israël a développé un programme d’armement conventionnel, nucléaire (un peu avec l’aide de la France) et de renseignement de premier rang régional et mondial. L’armée israélienne s’appuie sur les services de renseignements militaires et politiques dont le Mossad est la façade émergée. Dans ce contexte sécuritaire, les pays arabes (Emirats, Jordanie, Arabie Saoudite), malgré leur puissance financière, ne possèdent ni les compétences technologiques et encore moins stratégiques pour rivaliser avec Israël. Israël est conduit par une foi inébranlable, la survie du peuple juif et l’intégration consciente des méfaits de la shoah.

Tant qu’un morceau de terre d’Israël existera, l’Etat d’Israël et sa population la défendront bec et ongles.

La supériorité militaire de Tsahal est réelle au Moyen-Orient

Dôme de fer (systèmes anti-missiles), avions F16, tanks de fabrication américaine et israëlienne, Israël est à la pointe de la technologie militaire mondiale grâce à son partenariat privilégié avec les Etats-Unis.

Israël développe son armement en nom propre, adapté à la géographie et aux contraintes de combat au Moyen-Orient. Tsahal a une supériorité réelle sur ses adversaires. L’Iran a une armée professionnelle nombreuse mais l’armée reste faiblement dotée sur le plan technique et technologique et on comprend mieux pourquoi, après les escarmouches récentes à la frontière syrienne, le Président Rouani déclare qu’il ne veut pas de guerre avec Israël.

Stratégiquement on comprend sa position de prudence même si ses affidés du Hezbollah au Liban et certains gardiens de la révolution ne se gènent pas pour croiser le fer avec Israël tant au Liban qu’actuellement à la frontière syrienne.

La faible capacité politique d’Israël limite sa marge de puissance politique au Moyen-Orient

Depuis sa création en 1948 (Israël fête aujourd’hui ses 70 ans d’existence), l'Etat hébreu est contesté par ses voisins arabes au Moyen-Orient mais paradoxalement il reste l’Etat le plus démocratique dans cette partie du monde. Néanmoins, ses supériorités militaires et démocratiques ne font pas d’Israël une puissance politique reconnue par ses voisins et par le reste du monde.

L’Etat hébreu a toujours eu besoin des Etats-Unis pour contrebalancer sa faiblesse politique, c’est vrai des accords de Camp David ou d’autres tentatives de conférence pour faire admettre Israël aux autres pays arabes comme un interlocuteur de référence. Une explication de la faiblesse de sa position politique est liée à la question palestinienne qui n’est pas résolue et qui demeure insoluble pour l’instant. On espère que ce conflit sera un jour résolu. Cela prendra du temps mais cela finira par arriver et que le reste du Moyen-Orient pourra profiter des capacités scientifiques, techniques, technologiques et de développement, portées par l’Etat hébreu à travers des partenariats gagnant/gagnant.

Pour l’instant, Israël est une puissance militaire et stratégique incontestable au Moyen-Orient et dans le monde. Il lui reste à devenir une puissance politique crédible capable d’asseoir la paix au Moyen-Orient. Le rapprochement de l’Etat hébreu avec l’Arabie Saoudite est peut-être le premier pas de ce chemin politique indispensable à Israël pour son existence géopolitique et pour sa reconnaissance réelle et incontestable par ses voisins arabes.