Dommage, peut-être pour Marine Le Pen, François Asselineau est en passe d'obtenir ses 500 parrainages. Il en avait 480 validés hier (soit issus de x départements différents, et plus de 30 – ou collectivités d'Outremer). Sa formation, l'UPR, proposant la sortie de l'UE, de la zone euro et de l'Otan, il ne risque pas de faire trop d'ombre à François Fillon. Pour Dupont-Aignan, c'est un concurrent. Espoir pour Jean Lassalle, le sympathique député divers-droite-gauche (ex-Modem), qui avait fait un tour de France à pied en chantant Si Canti (Aqueras montanhas), version béarnaise de l'hymne catalano-occitan.

Il en était hier à 233. Sinon, Michèle Alliot-Marie se traîne (26), avec Henri Guaino (8), derrière Jacques Cheminade (370). Olivier Delafon, Bertrand Fessard de Foucault, Olivier Régis, Bernard Trambouze et Michel Vernier (1) ainsi qu'Antoine Waechter (2) forment la queue de peloton, ou les araignées du soir, bonsoir.

Entre deux eaux

Marine Le Pen se qualifiera (483), sans doute Jean-Luc Mélenchon (356), mais on doute que Philippe Poutou (197) ou Rama Yade (113), et encore moins Alexandre Jardin (56) puissent rester dans le peloton. Faute peut-être aux parrainages accordés au sortant Christian Troadec (35) pour lequel nombre de Bretons de Bretagne (pays nantais inclus), des marches, de Paris et de l'étranger auraient voté.

À ceux s'étant portés sur Alain Juppé ou François Baroin ou Yannick Jadot. La nominée citoyenne Charlotte Marchandise (28) ne sera pas lauréate, pas plus qu'Oscar Temaru (16). Jean-Pierre Georges (33), député LR d'Eure-et-Loir et maire de Chartres, ou le général Didier Tauzin (29), ont surtout obtenu le bon souvenir de leurs amis.

Je me suis penché sur les parrainages (6) obtenus par Nicolas Miguet, qui n'a pas forcément retardé la validation de Marine Le Pen. Patrick Bartels, maire de Menneville (Aisne), est classé DVG. Philippe Leveillé, de la communauté d'Ecouché, pourrait figurer dans la rubrique "Comme son nom l'indique" du Canard enchaîné. Il est vaguement DVG.

Le maire de Cheniers, François Griffon, un temps le postérieur entre les chaises de l'Europort et de Cité-en-Champagne, reste mal classable. Vincent Taillefer, de Saint-Imoges, en montagne de Reims, fait de tout ingrédient sa cuisine (électorale). Le Mirecurtien Thiebaut n'est pas à confondre avec le Virecourtois Yves Thiebaut, tout aussi inclassable. Jean-Luc Yardin, de Gemmelaincourt, n'est peut-être pas à confondre avec son homonyme "pro-choix" de Gemonville. Peut-être s'agit-il d'actionnaires bernés d'Eurotunnel : Nicolas Miguet avait assez bien défendu ce dossier… Il aura davantage de mal à défendre sa plainte pour injure contre Benoît Hamon qui vaut à ce dernier une mise en examen automatique qui a fait du bruit dans le Landerneau de la fachosphère clochemerlienne et des partisans de François Fillon.

Messieurs les édiles municipaux, vos administrés, même partisans de Benoît Hamon, ne vous en tiendront guère rigueur, en tout cas durablement. Toute occasion étant bonne pour saluer le dévouement des maires des communes rurales, ne cherchez pas plus loin votre mention ici-même (comme dirait Tardi). Encore un candidat qui n'obligera pas à l'acquisition d'un panneau électoral par vos communes. 36 candidats, autant de panneaux ? Les rues principales ou Grand' Rue de certaines communes n'y suffiraient guère. Et avec le Penelopegate, nombre d'électeurs sont sensibilisés aux dépenses. Panneau électoral ou feu de croisement comme à Champignac-la-Cambrousse ? Cela faillit coûter son fauteuil à Gustave Labarbe, qui n'avait pourtant point démérité, lui qui avait eu le spi roux déchiré dans la tempête d'une polémique imméritée. Mais la loi, c'est la loi, comme l'indique la plaque du garde-champêtre, et vous n'y pouvez rien.