L'actualité ne cesse de mettre en évidence la propension à gaspiller l'argent de l'Etat par les élus politiques français. Nos précédents articles sur la maire de Paris, Anne Hidalgo, et ses multiples déboires, notamment en termes de finances, sont loin d'être les seuls exemples concernant l'utilisation abusive de l'argent du contribuable. Nous verrons que le président de la République ainsi que son Premier ministre n'ont rien à lui envier sur ce sujet.

Edouard Philippe, un caprice à 350 mille euros

Le Premier ministre français ainsi que sa délégation, ont dû écourter leur séjour en Nouvelle-Calédonie le 6 décembre et utiliser un vol privé avec des sièges première classe pour des raisons encore obscures.

En effet, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le président devait se rendre en Algérie et donc le Premier ministre devait être présent sur le sol français, car au moins un membre de l'exécutif doit impérativement être sur le territoire si l'autre est en déplacement.

Il a également été avancé que le Premier ministre devait assister à un conseil de défense le mercredi 6 décembre. Ensuite, le vol privé a coûté 350 mille euros à l’État alors que le Premier ministre avait à sa disposition un avion A340 de l'armée, assez ancien et sans sièges business class. Matignon a indiqué que s'il l'avait utilisé, il serait arrivé après le départ du président pour l'Algérie et qu'il avait donc gagné de précieuses heures grâce au vol privé.

Or l'avion militaire est arrivé vide quelques heures avant le départ d'Emmanuel Macron et la réunion du Conseil de défense avait lieu, non pas le 6 décembre, mais le vendredi 8. Il s'est finalement avéré que le Premier ministre avait fait un choix de confort, comme il l'a par ailleurs subtilement mentionné, sans se préoccuper du coût que son caprice allait engendrer.

Macron veut un Air Force One français

Le président de la République souhaite faire l'acquisition d'un Airbus A319Neo qui couterait à l'État entre 130 et 150 millions d'euros. Or l'avion actuel, l'A330, n'est utilisé que depuis 2010 sous le mandat de Nicolas Sarkozy qui l'avait totalement aménagé pour la fonction présidentielle.

Cette idée n'est pas nouvelle, car son prédécesseur, François Hollande, avait déjà émis son souhait de changer d'avion gouvernemental. Le scandale lié au caprice du Premier ministre, désireux de voyager en première classe pour son petit confort, a forcé le président français à reporter à une date ultérieure l'achat d'un nouvel avion.

Il semblerait que cette volonté d'en terminer avec un système sclérosé par des élites déconnectées du peuple, n'hésitant pas à dilapider les caisses de l'État, ne soit qu'un effet d'annonce parmi tant d'autres sous l'ère Macron.