L'heure de la vérité a sonné ce matin pour le ministre de l'Action et des Comptes publiques. Face à un Jean-jacques Bourdin féroce, Gérald Darmanin a affirmé "les yeux dans les yeux" qu'il n'avait jamais abusé d'aucune femme. Il reprend ainsi la formule consacrée par Jérôme Cahuzac lorsqu'il a menti éhontément devant l'Assemblée nationale assurant qu'il n'avait pas de compte en Suisse. La suite de l'Histoire nous dira donc si elle risque de se répéter ou non. Toujours est-il qu'il a aussi avoué n'avoir jamais pensé à démissionner.

Affaire Darmanin : la démission exclue de la pensée du ministre

Gérald Darmanin est actuellement poursuivi pour une accusation de viol. Vendredi, déjà, il saluait le deuxième classement sans suite faisant référence à l'issue de l'enquête préliminaire menée contre lui. Dans le même temps, le ministre a affirmé maintenir sa plainte pour diffamation.Durant cette enquête, le ministre a aussi réaffirmé sa volonté de faire respecter la présomption d’innocence avant de se réjouir que les enquêteurs qui ont enquêtés à Tourcoing, ville dont il a été maire n'aient "pas trouvé une personne pour dire du mal personnel de leur ancien maire".

Dans cette même interview, Gérald Darmanin a aussi affirmé n'avoir jamais pensé à démissionner.

"Quel serait ce monde où dès qu'une accusation est portée contre un responsable politique ou un journaliste, on devrait démissionner ," a-t-il répondu à Jean-jacques Bourdin. Le président de la République Emmanuel Macron a il y a quelques jours confirmé soutenir son ministre et est allé dans son sens affirmant qu'il ne souhaitait pas une "république du soupçon".

La petite phrase de Laurent Wauquiez ne passe pas

En plus de toute cette affaire, Gérald Darmanin a été attaqué ad hominem par Laurent Wauquiez. Durant une conférence donnée aux étudiants de l'EM Lyon, le président des Républicains s'en est pris à l'actuelle ministre lui aussi faisant référence à l'affaire Cahuzac et affirmant que l'affaire Darmanin était de la même sorte, mais "puissance 10".

Ces propos n'auraient jamais dû sortir du cadre de la conférence. Cependant, des étudiants ayant filmé la conférence les ont partagés largement sur les réseaux sociaux remontant ainsi jusqu'à l'oreille du principal concerné. Le ministre du gouvernement Philipe s'est ainsi étonnée de la haine que lui voue l'actuel président des Républicains regrettant qu'il n'ait pas suivi soeur Emmanuelle, un de ses modèles, dans cette affaire.