Mme le secrétaire d'Etat aurait peut-être mieux fait de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de tenter une quelconque sortie sur une affaire judiciaire qui est en cours, l'affaire Daval. Alors que le mari vient d'être arrêté en tant que principal suspect de l'affaire et que celui-ci a avoué le meurtre de sa compagne, le ministre s'est risqué à un commentaire. Cette sortie médiatique sur une affaire en cours n'a pas été du goût de tout le monde et divise largement le gouvernement. Il faut reconnaître qu'en cette période, le secrétaire chargé de l'égalité entre les hommes et les femmes a du pain sur la planche.

Marlène Schiappa : une sortie médiatique dangereuse sur l'Affaire Daval

Madame le Ministre aurait-elle dérogé au principe de l'indépendance de la justice qui est d'or en notre pays ? La question peut se poser. En effet, Marlène Schiappa a fait une déclaration suite à l'arrestation de Jonathan Daval, le mari de la joggeuse décédée. En réagissant aux premiers propos que son avocat a tenu pour sa défense, elle a qualifié ces derniers de "proprement scandaleux". C'est sur RTL qu'elle a réagi de la sorte suite aux déclarations de l'avocat de Monsieur Daval.

Ce petit commentaire n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd et pose une véritable question d'indépendance. L'enquête a jusqu'ici été remarquablement réalisée et a permis de conduire au meurtrier le plus discrètement possible.

Cependant, la sortie ministérielle vient mettre une ombre au tableau.

Christophe Castaner recadre Marlène Schiappa

C'est le porte-parole du gouvernement qui est monté au créneau dès ce matin pour recadrer madame le secrétaire d'Etat. Interrogé par un auditeur sur RTL suite aux propos de Marlène Schiappa, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner a déclaré : "Je n'ai pas à juger si elle a fait une erreur, nous n'avons pas à commenter une affaire judiciaire".

De plus, d'un point de vue purement juridique, Madame le secrétaire d'Etat a parlé dans ses propos d'assassinat. Or, il ne s'agit en aucun cas d'un assassinat, mais bien d'un meurtre. En effet, le tueur n'a pas prémédité son meurtre, il ne peut donc pas être question d'assassinat. Madame le secrétaire d'Etat aurait peut-être donc dû s'en tenir à son rôle et prendre exemple sur son collègue le ministre de la Justice qui ne s'est jamais permis d'intervenir sur une affaire que la justice n'avait pas encore clôturée. Pour rappel, Jonhatan Daval est actuellement accusé du meurtre de sa femme et risque la réclusion criminelle à perpétuité.