14 ans après son grand oral de l'ENA, Emmanuel Macron passait aujourd’hui son grand oral devant le Parlement européen à Strasbourg. Le but de cet oral devant les parlementaires européens était de présenter les réformes portées par le président de la République française. Après avoir lancé de grandes réformes en France, le jeune président souhaite en faire autant dans l'Union Européenne, institution où ces dernières se sont quelque peu essoufflées ces dernières années.
Emmanuel Macron à Strasbourg : l'Europe au cœur de sa politique
Les députés européens attendaient avec impatience l'intervention présidentielle de ce 17 avril.
Le débat qui a suivit d'autant plus. Il y a 6 mois, Emmanuel Macron prononçait à la Sorbonne un discours sur le thème des réformes qu'il faut mener dans l'Union européenne, discours salué par les différents responsables européens. 6 mois plus tard, la musique n'est pas vraiment la même et les dirigeants européens se dirigeraient probablement vers un statu quo. En effet, un an avant les élections européennes, à quoi bon lancer de grandes réformes ?
Pourtant, l'Elysée rappelle bien que : "L’idée n’est pas de refaire un discours de la Sorbonne, mais d’insister sur l’urgence à agir, la nécessité de développer un modèle européen démocratique". Qui plus est, l'Union européenne fait aujourd'hui face à de nombreux problèmes et de nouveaux défis : immigration, emploi, intervention en Syrie, relation avec la Russie et avec les Etats-Unis...
Emmanuel macron en marche contre les nationalismes
Le président de la République française a donc appelé de ses vœux "plus d'Europe". Le but ? Lutter contre les différents mouvements nationalistes qui émergent aujourd'hui en Europe. Emmanuel Macron souhaite donc revitaliser l'Union européenne en réformant ces institutions rappelant en ouverture de son discours que : "les propositions, je les ai faites il y a plusieurs mois ".
Emmanuel Macron s'impatiente donc et attend avec impatience une réponse de ses partenaires sociaux.
L'ancien leader d'En Marche n'a d'ailleurs pas hésité à citer ces mouvements qu'il juge populiste et nationaliste : le mouvement 5 étoiles en Italie, la victoire de Viktor Orban en Hongrie, ou encore l'alliance entre le Premier ministre autrichien, Sebastian Kurz, avec l'extrême droite.
Emmanuel Macron a déjà vu à la baisse ses prétentions revenant sur la question d'un parlement de la zone euro par exemple, rappelant que "personne ne discute sérieusement d’un ministre des Finances de la zone euro". La réforme n'est pas encore engagée et semble déjà être morte dans l’œuf.