L'ancien sénateur écologiste Jean-Vincent Placé a été interpellé la nuit dernière par la Brigade Anti-Criminalité des 5ème et 6ème arrondissements de Paris. Selon Europe 1, c'est au coeur du quartier latin que la Police l'a arrêté en état d'ivresse.
Tout a commencé dans un bar de la rue Princesse, où l'ancien membre d'Europe-Ecologie-Les Verts se serait mis à ennuyer plusieurs femmes, dont une en particulier âgée d'une vingtaine d'années, qu'il aurait violemment insultée car elle refusait de danser avec lui, même moyennant une rémunération. "Sale p*te qui ne mérite que ça !", lui aurait lancé celui qui a également été Secrétaire d'Etat chargé de la Réforme et de la Simplification pendant les derniers mois du quinquennat de François Hollande.
Après avoir insulté la jeune femme, Jean-Vincent Placé s'en serait pris à l'agent de sécurité des lieux, qui souhaitait calmer la situation en lui demandant gentiment de partir. L'ancien sénateur aurait alors proféré des injures racistes à son encontre : "On n'est pas au Maghreb ici. Je vais te renvoyer en Afrique moi. Tu vas voir", aurait-il hurlé selon BFMTV. Interrogé quelques instants plus tard, le videur du bar a déclaré que M. Placé était "fortement alcoolisé", et qu'il avait même du mal à rester debout sur ses jambes.
L'outrage à agent retenu
C'est à ce moment-là que la police a été appelée par l'agent de sécurité lui-même afin de régler la situation qui commençait à dégénérer. Mais Jean-Vincent Placé aurait ensuite tenu des propos racistes à l'égard des policiers, en ajoutant les termes de "conn*rds" et de "tocards".
Conséquence, il a été immédiatement interpellé vers 2h20 pour "injures raciales, outrage à agent et violence en état d’ivresse", puis conduit au commissariat du cinquième arrondissement parisien, où il se trouvait encore en garde à vue ce jeudi matin.
Son taux d'alcoolémie a été mesuré à 1,16 gramme / litre d'air. D'après les informations de BFMTV, le président de l'Union des Démocrates et Ecologistes (UDE), le parti qu'il a créé en 2015, a également déclaré aux policiers qu'il avait été agressé pendant la soirée par un militant d'extrême-droite qui l'aurait étranglé et frappé au visage.
Mais les agents de la BAC n'ont remarqué aucune trace de coups sur Jean-Vincent Placé.
Jean-Vincent Placé en retrait de la vie politique
En décembre 2016, lors d'une séance au Sénat, l'ancien compagnon de Cécile Duflot s'était déjà fait remarquer par un comportement étrange qui laissait sous-entendre que son dernier repas avait été plutôt arrosé.
La vidéo avait même été partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, en Septembre dernier, il avait été violemment agressé par trois individus dans les rues de Paris. Sa montre, son téléphone mobile et sa carte de crédit lui avaient été dérobés, entraînant une incapacité de travail d'une semaine. Quelques jours plus tard, le responsable écologiste avait exprimé son profond traumatisme, et indiqué qu'il songeait à se retirer de la vie politique et médiatique après 28 ans de militantisme, d'abord au parti Radical de Gauche, puis au sein des Verts de 2001 à 2015. Il avait ensuite quitté EELV en critiquant sa "dérive gauchiste" et créé son propre mouvement à l'intérieur de la majorité de François Hollande.
Ne trouvant aucune liste pour l'accueillir lors des dernières élections sénatoriales, il décidera finalement, comme il y pensait, de ne plus briguer de mandat politique.
Depuis, Jean-Vincent Placé reste président de son parti - l'UDE - mais il est également devenu Colonel de réserve dans les forces spéciales au 13ème régiment de dragons parachutistes de Martignas-sur-Jalle, en Gironde.