Alors que le projet, qui était devenu un vieux serpent de mer, a été abandonné par le gouvernement depuis quelques mois, il faut désormais reconstruire sur place et organiser l'avenir. Les zadistes promettent un futur sur le modèle du Larzac à l'ancien aéroport de Nantes. L'Etat ne l'entend pas nécessairement de cette oreille tant que les zadistes ne répondrons pas à ses demandes. Une réunion s'est tenue ce mercredi avec le ministre de l'Écologie, Nicolas Hulot, la préfète, Nicole Klein et 8 contestataires.

NDDL : une réunion sans issue

Depuis plusieurs semaines, des centaines de CRS sont envoyées sur place pour déloger les derniers zadistes.

Cependant, la situation semble s'embourber, n’avançant sur aucun point, et encore moins sur celui concernant de délogement des occupants de Notre-Dame-des-Landes. C'est pour cela que s'est tenue mercredi une réunion avec certains membres du gouvernement, la préfète et huit délégués venants de la ZAD.

Cette réunion avait pour but de faire le point sur l'avancer des projets. En effet, si les zadistes veulent rester sur place, ils doivent proposer un projet agricole nominatif au gouvernement. Cependant, rien ne semble être fait de leur côté, refusant cette solution. La préfète, Nicole Klein rappelle que : "Ce qui est demandé est demandé à tous les agriculteurs de France", ajoutant par la suite : "Ça s'est passé comme ça au Larzac."

Vers un statu quo dans la ZAD ?

La réunion de mercredi fut donc un nouveau frein à la construction d'un avenir pour l'ancien projet d'aéroport.

Nicolas Hulot a aussi rappelé à l'ordre les occupants les appelant à ne pas confondre "écologie" et "anarchie". Le ministre de l'Écologie a aussi rajouté : "À l'origine, c'était un combat mené pour préserver les terres agricoles, les zones humides et la biodiversité. Sauf à me tromper, ce combat-là a été atteint."

La préfète s'est pourtant dite confiante déclarant : "Les exigences de l'Etat sont claires et légitimes et je crois qu'un certain nombre de zadistes seraient prêts à y répondre.

J'espère que ce sont ceux-là qui arriveront à donner raison aux autres." Cette dernière a aussi annoncé une ultime tentative de négociation qui se déroulera durant la journée de vendredi. Les zadistes refusent obstinément de dire qui ils sont ou quel est leur projet d'après la préfète. Le but pour eux serait de garder les terres qu'ils ont protégés afin d'établir des cultures.