"Une scandaleuse affaire d'Etat". Ce sont les mots d'une part importante de l'opposition politique à Emmanuel Macron depuis le début de l'affaire Alexandre Benalla. Cet ancien proche collaborateur du président de la République vient d'être mis en examen avec quatre autres personnes pour avoir usurpé la fonction de policier et s'être adonné à des "violences en réunion" filmées par un militant de gauche lors des derniers rassemblements du 1er Mai. Si l'accusé avait d'abord été mis sur la touche avant d'être réintégré au sein de l'organigramme de l'Elysée, il est aujourd'hui au coeur de la tourmente judiciaire.
A l'Assemblée nationale, la tension est à son comble depuis plusieurs jours. Un record historique a même été battu : 271 rappels au règlement ont été prononcés... en trois jours. L'opposition - de droite comme de gauche - a même obtenu le gel des discussions sur la nouvelle réforme constitutionnelle qui doit à nouveau être examinée à partir d'aujourd'hui lundi. Du jamais vu sous la 5ème République. Entre suspensions de séance et obtention d'une enquête parlementaire malgré les réticences des élus de la République en Marche, c'est la première fois que le Parlement français prend l'organisation de ses travaux en main sans respecter l'agenda du gouvernement.