Emmanuel Macron a bien profité de l'air varois du côté du Fort de Brégançon. Quinze jours de vacances pour le chef de l’État et son épouse, qui sont restés alertes sur plusieurs dossiers, mais qui ont tout de même tenu à décompresser. Et pour cause : le président de la République va avoir besoin d'énergie au moment d'entamer sa rentrée, où plusieurs dossiers chauds l'attendent. Dès ce mercredi, une étape majeure arrive sur le bureau du chef de l'Etat avec l'arbitrage du budget 2019. C'est l'Elysée qui doit valider le document remis par le gouvernement ce mercredi.

Les économies feront une nouvelle fois l'actualité concernant ce budget, sur lequel Emmanuel Macron mais aussi Edouard Philippe doivent rendre leurs derniers arbitrages. Un premier dossier qui fait figure d'enjeu majeur concernant la maîtrise du déficit, sur laquelle la France est surveillée de près par les instances européennes. L'Europe sera justement le deuxième dossier chaud abordé par Emmanuel Macron, dès la semaine prochaine. Le président de la République va notamment se rendre au Danemark et en Finlande afin de défendre son grand projet de réforme de l'UE, sur lequel il planche depuis son élection en mai 2017 et qui avait été l'un de ses arguments forts de campagne.

L'Europe, enjeu majeur de ce mois d'août

Ensuite, retour en France pour Emmanuel Macron qui risque de devoir faire face à un fort mécontentement concernant sa réforme des retraites. En septembre, les consultations concernant la future réforme vont en effet reprendre avec les partenaires sociaux. Jusque-là, Emmanuel Macron a assuré qu'il ne toucherait pas à l'âge légal de départ à la retraite, fixé à 62 ans.

Cette nouvelle réforme est attendue pour 2019 et les contours du futur texte seront forcément analysés et scrutés de près. Le mois de septembre sera décidément particulièrement chargé pour le chef de l'Etat, puisque après les retraites, ce sera le plan pauvreté qui sera sur le bureau de la majorité. Le fameux plan pauvreté, prévu l'an dernier mais repoussé depuis, est attendu au tournant par de nombreuses associations.

L'assurance chômage sera également au cœur du débat au mois de septembre, puisque les partenaires sociaux vont être amenés à en renégocier les règles. L'Elysée va devoir user de toute son influence pour tenter de faire avancer ce dossier particulièrement épineux, puisque les organisations patronales bloquent, pour le moment, toute réforme.

La réforme de la Constitution en toile de fond

Si le plan pauvreté a été repoussé, c'est aussi le cas de la loi Pacte. Cela fait même plusieurs mois qu'elle est attendue et les discussions autour du texte devraient justement reprendre en septembre, à l'occasion de la rentrée parlementaire. Véritable loi charte d'une vie d'une PME, cette loi Pacte fait beaucoup parler depuis sa présentation en juin dernier, notamment parce qu'elle aborde un sujet qui fait hurler les syndicats : le travail le dimanche.

Autre rendez-vous important de la rentrée parlementaire, prévue le 12 septembre : le débat sur la révision de la Constitution. Une volonté forte de la part d'Emmanuel Macron, mais qui a vu ses plans bousculés par l'affaire Benalla, qui a éclaté durant l'été et qui a énormément fait parler et attiré l'attention des parlementaires. Face à la tempête médiatique provoquée par cette affaire, il avait été décidé le 1er août dernier de repousser les débats concernant cette révision constitutionnelle. Cette fois, ils devraient bien reprendre au cœur du mois de septembre. Une réforme de la Constitution qu'Emmanuel Macron entend mener à terme et qui pourrait bien être l'un des faits majeurs de son quinquennat.