Député du Finistère et président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand est désormais quasi-certain de succéder à François De Rugy au perchoir. Le fidèle de la première heure d'Emmanuel Macron l’a largement emporté au premier tour des élections internes du groupe présidentiel avec 187 voix sur 299 votes dont 291 suffrages exprimés.
Le suspens n'aura pas véritablement duré ce lundi 10 septembre ! Il est en effet un peu plus de midi quand La République En Marche officialise le résultat de l'élection interne de son candidat pour le poste de président de l'Assemblée.
Sans grande surprise, c'est donc Richard Ferrand qui défendra les couleurs de son parti lors de l'élection du 4e personnage de l'Etat qui devrait se tenir mercredi.
Une élection sereine pour Ferrand
Désigné par certains politiques comme le candidat du château, le fidèle de la macronie a nettement été préféré aux trois autres prétendants du groupe des marcheurs. L’ancienne écolo (EELV) Barbara Pompili n'a ainsi obtenu que 29,21% des suffrages exprimés, soit un total de 85 voix. La députée de l’Isère Cendra Motin finit, quant à elle, avec une bonne quinzaine de voix (5,15%), tandis que l'ancien de l'UDI et député du Tarn Philippe Folliot glane quatre voix (1,37%).
Félicitations à @RichardFerrand notre candidat @LaREM_AN à la présidence de l’ @AssembleeNat ! pic.twitter.com/5fbx9muQQs
— Christophe Di Pompeo (@DipompeoChrist) 10 septembre 2018
Interrogé par la presse sur sa confortable victoire peu après sa désignation, Richard Ferrand a noté que la décision du groupe LREM avait été portée par « un vote de confiance et d’adhésion aux propositions », qu'il a pu faire depuis le dépôt de sa candidature à la tête de l'Assemblée nationale.
Il loue entre autres un climat fraternel et une transparence certaine dans la démarche qui devrait à priori le conduire à tenir les rennes du Palais Bourbon.
La présidence du groupe LREM désormais vacante
En effet, s'il reste sous le coup d’une information judiciaire, le vieux loup de la politique se refuse à être considéré comme le chouchou du chef de l'Etat.
Sa large majorité dans l'Hémicycle, l'ancien socialiste entend bien, sauf catastrophe, en tirer avantage pour devenir le 15e président de l'Assemblée nationale sous la Ve république. Une situation qui n'est pas vraiment pour plaire à l'opposition vent debout contre l'Exécutif en cette rentrée chargée.
Entre-temps, une nouvelle bataille ne devrait pas tarder à s’ouvrir : celle de la tête du groupe LREM.
D'ores-et-déjà prévu pour le 18 septembre prochain, le scrutin n’a, pour l'instant, trouvé aucun prétendant affiché. Sortie à la deuxième marche du vote de ce lundi, Barbara Pompili aurait, en tout cas, de quoi faire valoir son capital politique. Et dans une rentrée politique qui s'annonce plus compliquée que prévue pour Macron, chaque pas compte triple.