Ils sont chauffeur-livreur, infirmier, ouvrier, boulanger, coiffeur... et totalement inconnus des appareils politiques "classiques". Les gilets jaunes s'organisent sur Facebook et sur le terrain pour bloquer la France ce samedi 17 novembre et comptent bien se faire entendre. Pour eux, la taxe sur le carburant a mis le feu aux poudres, a été "la goutte de diesel qui a fait déborder le réservoir". Depuis plusieurs semaines, la lutte est déjà présente sur les réseaux sociaux et souhaite se transformer concrètement sur le terrain ce week-end et pour plusieurs jours jusqu'à ce que le gouvernement plie.
Gilets jaunes : un blocage national envisagé contre Emmanuel Macron
Le mouvement est inédit en France. Partout, des Français s'organisent pour bloquer le pays, les raffineries, les aéroports et même certains postes de frontières pour se faire entendre contre la politique d'Emmanuel Macron. La majorité d'entre eux n'est pas encartée, loin des syndicats et de la politique. Aucun leader semble se dessiner même si un site internet a été créé et un événement Facebook qui recense plus de 50 000 participants et pas moins de 200 000 intéressés. Du jamais-vu sous la Cinquième république.
Christophe Torrent gère le site qui recense les différents points de blocages et de manifestations sur une carte. Il affirme qu'il y passe prêt de 5 heures par jour, tout cela pour "la bonne cause" et reçoit parfois jusqu'à 11 000 messages par jour, messages auxquels il doit répondre.
Gilets jaunes : un mouvement qui ne fait pas l'unanimité
Même si la grogne semble monter dans le pays et que la majorité des Français s'accordent à dire que les taxes sur le carburant portent un coup de grâce à leur pouvoir d'achat déjà bien entamé, le mouvement des gilets jaunes ne fait pas l'unanimité. En effet, pour de nombreux commerçants, le blocage du 17 novembre ne va qu'empêcher les clients de venir chez eux et va faire diminuer fortement leur chiffre d'affaires souvent important le samedi.
De vifs échanges entre ceux appelant au blocage et ceux étant contre se font d'ailleurs sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement quant à lui appelle à la plus grande vigilance au niveau de la sécurité. En effet, de nombreuses manifestations n'ont pas été déclarées en préfecture ce qui est nécessaire. En cas de non-déclaration, les forces de l'ordre ont pouvoir d'évacuer les manifestants illégaux. "On va faire notre propre service de sécurité et notre propre service de soins", répond Christophe Torrent.