Le gouvernement français doit faire face à une nouvelle crise. Alors que les gilets jaunes continuent leur lutte pour améliorer le niveau de vie des familles aux revenus modestes, d'autres ont décidé d'attaquer l'État français sur le plan climatique et écologique. Quatre organisations non-gouvernementales ont fait savoir au président de la République française qu'elles avaient engagé une procédure en justice contre l'État pour "inaction face au changement climatique".
Climat : l'État attaqué en justice par des ONG
Les quatre ONG ayant engagé cette procédure sont Greenpeace, Oxfam, la Fondation pour la nature et l'Homme (FNH) et l'association Notre affaire à tous.
Ces organisations estiment que le gouvernement français ne respecte ni ses engagements, ni ses obligations sur le plan climatique.
"L’action défaillante de l’État en matière de lutte contre le changement climatique traduit une carence fautive de l’État à respecter son obligation de protection de l’environnement, de la santé et de la sécurité humaine" affirment les différentes organisations dans une demande préalable. Cette demande préalable est la première étape d'un processus juridique long. La deuxième étape, qui vraisemblablement se déroulera au mois de mars consistera en un recours juridique devant le Tribunal administratif de Paris.
La COP 24 a déçu les ONG
Ces ONG dénoncent l'inaction et appellent le gouvernement à réagir au plus vite face au changement climatique qui se fait de plus en plus irréversible.
De nombreuses organisations et associations écologiques et environnementales ont fait part de leur déception suite à l'accord signé à l'issue de la COP 24 qui s'est déroulée cette année en Pologne.
Cécile Duflot, ancienne ministre, s'est exprimée sur le sujet en affirmant que "les marches pour le climat et les pétitions ne suffisent plus".
Il faut pour elle passer à autre chose. Cependant, toujours selon elle, sur les engagements initiaux, les états n'arrivent pas à trouver des moyens pratiques et concrets pour les mettre en place dans leur pays, compliquant ainsi la tache.
Ce n'est pas la première fois que l'État français est mis en cause dans son inaction contre le changement climatique.
L'association Les amis de la terre avait déjà fait une action similaire auprès du Conseil d'Etat à propos de la pollution de l'air. Le gouvernement avait en réponse à cette plainte délivré de simples feuilles de route, insuffisantes pour les ONG.