L'acte V est en préparation chez les gilets jaunes. Pourtant, tout semble les dissuader de continuer la lutte. En effet, suite aux annonces d'Emmanuel Macron, le soutien au mouvement de la part des Français à largement diminué même s'il reste important. De plus, suite aux attentats de Strasbourg qui ont fait 3 morts et plusieurs blessés, la France a passé son Plan Vigipirate en Alerte Attentat. Le gouvernement appel à ne pas manifester pour des raisons de sécurité, mais les gilets jaunes n'en démordent pas, ils veulent se faire entendre.

Gilets Jaunes : une manifestation sous haute sécurité à Paris

Malgré les événements tragiques de ces derniers jours, nombreux sont les gilets jaunes annonçant qu'ils iront à Paris pour continuer à manifester leur mécontentement contre les propositions faites par le président de la République française Emmanuel Macron lundi 10 décembre à 20 heures. "Nous exigeons une baisse sérieuses des taxes sur les produits de première nécessité" a déclaré Priscillia Ludosky qui avait lancé la pétition à l'origine de la contestation. La mort d'un des leurs, âgé de 23 ans et écrasé par un chauffeur polonais semble les avoir renforcés dans leur conviction afin "qu'il ne soit pas mort pour rien".

Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech a annoncé qu'un dispositif de sécurité similaire à celui du week-end dernier serait mis en place dans la capitale afin d'assurer la sécurité des manifestants mais surtout afin d'éviter les casseurs et la dégradation du matériel urbain.

Michel Delpuech ne veut pas d'une "ville morte"

"Je refuse de tomber dans une logique de Paris ville morte" a-t-il affirmé ce matin sur la radio RTL. Afin de ne pas tomber dans cette logique, l'opéra de Paris ou encore de nombreux musées comme celui du Louvre devraient rester ouvert, ce qui n'avait pas été le cas samedi dernier, 8 décembre.

Le préfet de police de Paris a annoncé qu'il souhaitait trouver un "équilibre entre les mesures de précaution et redonner de la respiration à la vie économique et touristique".

En effet, un week-end avant Noël, le manque à gagner pour les commerçants est important s'ils ne peuvent pas ouvrir leur magasin. Bruno le Maire, le ministre de l'Economie a annoncé que les diverses manifestations avaient eu un impact non-négligeable sur la vie économique française. Certains magasins ont même dû fermer leur porte faute de ravitaillement voire licencier des personnes après la destruction de leur boutique par les casseurs.