En arrière-fond de la crise des gilets jaunes, qui préoccupe actuellement le gouvernement d'Edouard Philippe, une autre bataille commence à se jouer : celle des élections européennes. Alors que le Parti socialiste a totalement disparu de la scène électorale depuis son score désastreux opéré par Benoît Hamon à la présidentielle, ce dernier espérait renaître de ses cendres pour les élections européennes. Pour ce faire, une tête de liste bien connue des médias et maîtrisant l'appareil politique était nécessaire : Ségolène Royal semblait être la personne idéale.

Néanmoins, tout ne s'est pas passé comme prévu.

Européennes : Ségolène Royal reprend sa "liberté"

L'ancienne candidate à la présidentielle, malheureuse face à Nicolas Sarkozy en 2007, s'apprêtait à connaître une nouvelle épopée politique en devenant tête de liste pour une gauche élargie et rassemblée. Celle qui a été ministre de l'Ecologie sous François Hollande était en effet partante pour cette nouvelle aventure. Mais tout à changé depuis aujourd'hui. Ségolène Royal a déclaré qu'elle ne serait finalement pas tête de liste. Un coup dur pour la gauche qui peine à rassembler son électorat, entre La république en marche et La France insoumise.

Cette annonce a été faite sur France Inter par la principale intéressée.

Elle a profité de son passage pour faire passer quelques messages affirmant qu'elle reprenait désormais sa "liberté de ne pas être candidate". Néanmoins, "je reste dans le jeu des européennes" a-t-elle précisé.

Ségolène Royal blâme "ceux qui jouent personnel"

Celle qui aurait pu être tête de liste d'un large mouvement allant du PCF au mouvement Génération.s de Benoît Hamon en passant par les écologistes a affirmé que "cette main tendue n'a pas été saisie", avant de rajouter "il y a un problème d'ego" tout en ciblant Yannick Jadot et Benoît Hamon sans bien évidemment les nommer.

Toujours selon Ségolène Royal, les responsables de cet échec auront "des comptes à rendre" si le chaos survient au Parlement européen à la suite de ces nouvelles élections où les partis populistes et eurosceptiques sont en tête.

Le bras droit de Benoît Hamon a répondu du tac-au-tac à l'ancienne ministre sur Twitter en écrivant : "Comme d'habitude, Royal ment, jamais elle ne s'est entretenue avec Hamon". Même son de cloche du côté des écologistes puisque Yannick Jadot a affirmé que pour défendre l'écologie, il fallait trois qualités : "clarté, constance et cohérence".