Après l'annonce de Emmanuel Macron le 13 avril dernier, ce mardi 21 avril, monsieur Blanquer s'exprimait sur la volonté de faire retrouver le chemin de l'école aux élèves. Il a alors émis des hypothèses quant à cette reprise.
Afin que cela soit progressif, il propose un retour en trois étapes échelonné sur trois semaines. Mais la réalité de terrain est parfois bien plus difficile qu'il n'y parait.
Dans quelles conditions les élèves pourraient donc reprendre ? Auront-ils des masques et d'autres moyens sanitaires afin d'appliquer les gestes barrières ? Les enseignants seront-ils protégés ? Les parents s'insurgent et s'inquiètent. Des mesures plus claires et plus strictes sont attendues.
Les propositions de Jean-Michel Blanquer
- Les élèves seraient répartis sur 4 activités différentes :
- Continuer de travailler à la maison toujours en visio
- Être en cours dans son établissement
- Être en étude dans son établissement
- Profiter d'une activité sportive
- Les élèves reprendraient par petit groupe de 15 maximum
- Un établissement ne pourrait rouvrir que si ce dernier est assez fourni en matériel qui permet d'assurer les gestes barrières (savons, gel hydroalcoolique, etc.)
- Une reprise selon les niveaux de classe comme on peut le voir dans ce tweet du journal "Le Parisien".
À tout cela, le Ministre de l'Éducation Nationale a ajouté que les parents qui le souhaitent, pourraient garder leurs enfants à la maison. C'est d'autant plus vrai si l'enfant présente une pathologie ou qu'un membre de sa famille en présente une.
Mais bien que de nombreuses familles ne soient pas sujettes à développer de symptômes graves suite au COVID-19, beaucoup de parents ainsi que des enseignants s'interrogent et s'insurgent.
L'annonce de Monsieur Blanquer inquiète les parents
On peut voir sur les réseaux sociaux de nombreux parents inquiets par les hypothèses faites par Jean-Michel Blanquer. D'ailleurs, bon nombre de parents envisagent de ne pas remettre leurs enfants à l'école avant septembre.
Les syndicats s'expriment : "Nous avons à cœur de pouvoir retrouver nos élèves, mais nous avons à cœur aussi de ne pas participer à un rebond de l'épidémie" s'exprime Stéphane Crochet (Secrétaire général du syndicat des enseignants UNSA). Il rajoute : "Nous avons besoin d'un cadrage sanitaire très clair".
Le Ministre interrogé hier dans le 1945 sur M6 a précisé que si les conditions sanitaires n'étaient pas réunies, alors l'école ne rouvrirait pas. Il parle également d'un "protocole sanitaire" qui serait mis en place très prochainement et précise que son discours n'était qu'"un point d'étape qui réunissait des hypothèses".
Interrogé sur le cas des élèves de maternelle, Monsieur Blanquer reste vague. Visiblement les petits groupes permettraient de faire respecter ces règles. Parents et enseignants peuvent se demander comment cela se passera à la grille au moment des entrées et sorties ou encore dans la cours de récréation.
Et concernant les régions particulièrement touchées par le Coronavirus, qu'en sera-t-il ? Visiblement tout le monde se verra appliquer les mêmes conditions. Pourtant, il n'y a que 603 cas en Bretagne, contre près de 7 660 en Ile-De-France et dans le Grand-Est ce mercredi 22 avril. Ne risquons nous pas une seconde vague rapide et dévastatrice avec la reprise de l'école ?
Les parents sont inquiets et les enseignants restent dans le flou.
Le rôle des enseignants peu clair dans le discours de Monsieur Blanquer
Puisque les élèves pourront aussi bien profiter des cours à distance que des cours en classe. Les enseignants devraient donc se dédoubler ?
Monsieur le Ministre interrogé par le présentateur de M6 répond : "Absolument". Puis il revient sur ses mots en précisant que ce qu'il a évoqué n'était qu'une "étape". Il précise que pour la première semaine par exemple, seules les classes de CP et CM2 sont concernées par la reprise. Les enseignants des autres niveaux pourraient donc faire les cours virtuels de leur propre classe ainsi que de la classe de leurs collègues.
À partir du 25 mai, quoi qu'il arrive, les élèves seront forcément dans l'une des activités proposées. Comment ? pourquoi ? dans quelles mesures ? restent des questions très floues, auxquelles parents et enseignants ont besoin de réponses.
Jean-Michel Blanquer devrait donc revenir vers les Français dans quelques jours afin d'apporter des précisions. Son discours est attendu avec impatience.