L'information a éclaté au grand jour hier matin. Le Groupe Partouche et particulièrement certains des directeurs de ses casinos sont accusé d'avoir blanchi des détournements de fonds en ne déclarant pas en totalité toutes les mises qui se faisaient lors des parties de poker. Certaines mises auraient été 20 fois supérieures à celle déclarée permettant ainsi de ne pas être taxée sur ces dernières. Cette nouvelle a fait baissé la côte en bourse du groupe d'au moins 15% à la fin de journée suite à l'annonce de cette nouvelle affaire judiciaire.

Le groupe Partouche assure pourtant être en règle avec la lutte contre la fraude et le blanchiment d'argent.

Groupe Partouche : deux directeurs mis en examen

Le Parquet a annoncé ce matin que dans la nuit d'hier à aujourd’hui, deux dirigeants du groupe ont été mis en examen pour abus de biens sociaux. Il s'agit du président du "3-14" qui gère également le casino de la Grande-Motte dans l'Hérault ainsi que le directeur du Casino de Cannes. Ils ont tous les deux été mis sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer ou de diriger un établissement de jeu. Leur caution s'élève à 30 000 euros a annoncé ce matin le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.

Cette affaire est un nouveau coup dur pour le groupe Partouche qui commençait à peine à renouer avec les bénéfices.

En effet, durant plusieurs années le groupe a été en déficit. Le casino de Cannes avait même fait l'objet d'une rénovation en le déplaçant dans le centre-ville.

Deux joueurs mis en examen dans l'affaire des casinos Partouche

Les directeurs ne sont pas les seuls à tremper dans cette affaire de fraude. Deux joueurs ont eux aussi été placés sous contrôle judiciaire.

Ils sont accusés de complicité et recel d'abus de biens sociaux. Suite à cette mise en examen, ils ont désormais interdiction de paraître dans un établissement de jeu et devront payer une caution de 20 000 euros pour l'un et 40 000 euros pour l'autre.

Deux autres joueurs qui avaient eux aussi été arrêtés par les forces de police ont été libéré suite à leur garde à vue.

L'enquête ne concerne pour l'instant que le casino de Cannes. Elle est menée par la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs). D'après les premières informations, les dirigeants du casino touchaient des commissions sur les mises qui étaient sous-déclarées. Les dirigeants du groupe Partouche se disent affectés par cette histoire et par ce "battage médiatique sans commune mesure avec les premiers résultats de la procédure".