Tariq Ramadan ne cesse de faire la une des journaux. Alors que 2 plaintes pour viol et pour Viol sur personne vulnérable aient été déposées contre lui, une troisième a été déposée cette semaine par une femme qu'il aurait aussi violée. Mais l'Histoire ne s'arrête pas là. Les langues se délient peu à peu et une quatrième plainte a été déposée à Washington a révélé Libération. La presse et les journalistes se sont aussi penché sur la Thèse universitaire de Tariq Ramadan. Cette thèse n'aurait pas été obtenue par ses seules qualités de théologien, mais par des méthodes peu scolaires.
Tariq Ramadan : racisme, menace et théorie du complot
C'est Charles Genequand qui sera sont directeur de thèse. Le thème choisit par Tariq Ramadan pose cependant problème dès les débuts et pour cause, il porte sur Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans égyptiens. Et pour cause, il n'est rien d'autre que... Son grand-père ! À partir de ce moment, Charles Genequand se doute bien qu'il sera difficile pour le doctorant de porter un regard critique sur l'action de son grand-père.
En 1994, son directeur de thèse demande à son doctorant de corriger son mémoire. Ce dernier refuse et va même encore plus loin. Il harcèle le jury afin d'obtenir au plus vite son doctorat. Un des membres du jury, Ali Merad, professeur émérite à l'université de la Sorbonne Nouvelle Paris-III sera menacé.
Le jury démissionnera peu après, cela faisant partie d'après Tariq Ramadan d'un complot.
Une thèse universitaire obtenue par la force et sans mention
Tariq Ramadan va donc faire appel à ses éminents amis dont Jean Zieglet, grand sociologue et sa compagne Erica Deuber-Ziegler, député communiste pour lequel Tariq Ramadan et son frère ont fait campagne.
De peur d'un scandale, l'université de Genève revoit sa copie et c'est le professeur Reinhard Schulze qui va demander à Tariq Ramadan de revoir son mémoire pour qu'il soit acceptable. La thèse sera intitulée "Aux sources du renouveau musulman. D'al-Afghâni à Hassan al-Banna, un siècle de réformisme islamique". La thèse défendue est la suivante : les Frères Musulmans sont à l'origine d'un renouveau dans la pensée islamique, s'inscrivant dans la continuité des penseurs humanistes et des catholiques progressistes.
Le jury l'acceptera, mais lui refusera la mention "très honorable" fermant par la même occasion les portes des universités suisses au jeune doctorant. Il fera tout de même une heure de cours bénévolement dans une université suisse ce qui lui aurait permis de se présenter comme professeur d'université en arrivant en France. Le principal accusé donne bien évidemment une version toute différente.