Dans la nuit du 29 au 30 Juillet dernier à Beaune, sept jeunes âgés de 18 à 25 ans ont été blessés par deux individus armés d'un fusil, interpellés en fin de semaine dernière. Le caractère raciste de l'agression a été retenu par le parquet de Dijon, qui a mis en examen et écroué les auteurs des coups de feu. Une page Facebook intitulée "Soutien aux victimes de la fusillade de Beaune" a été ouverte, et a mis en ligne le témoignage de Nadège, une voisine, témoin du drame.

Elle raconte : "Vers 4h30 du matin, j'ai entendu des détonations qui m'ont fait bondir de mon lit. Je suis vite allée dehors pour voir qu'il se passait (...) Je me suis aperçue en descendant qu'une voiture avait foncé sur ces jeunes assis sur un banc. Ils étaient en colère et avaient tous le même discours, qu'ils avaient été traités de 'sales arabes', de 'sales bougnoules'".

Un peu plus tard, la fusillade éclatera.

Nadège poursuit : "J'ai vu l'une des victimes au sol. Je l'ai portée jusqu'au kiosque pour se mettre à l'abri, car j'avais peur que quelqu'un revienne et tire encore dans le tas. Il y avait des cris, des larmes, du sang. Tout le monde était éparpillé à droite à gauche. (...) Pour moi, c'était impossible que ce soit un règlement de compte", comme l'avait d'abord affirmé la Police dans un premier temps, avant de se raviser et désigner une agression à caractère raciste.