Le cheval, cet animal et compagnon de route de l'évolution humaine depuis la nuit des temps, fait partie du quotidien de millions de personnes à travers le monde. Domestiqués d'abord à des fins de labeur, les chevaux ont toujours été de fidèles associés de notre évolution. Qu'il s'agisse des épopées guerrières, agricoles ou industrielles, pour le meilleur mais aussi trop souvent pour leur pire destin, les équidés ont laissé leur empreinte indélébile dans la destinée humaine. Même si cette proximité historique nous laisse admiratifs, beaucoup ne se sentent pas à l'aise à proximité d'un cheval.

La taille est imposante et le manque d'expérience dans la manière d'aborder et de communiquer avec l'animal pénalise le contact. Et c'est précisément cette distance, qui inspire respect et curiosité, que des thérapeutes ont imaginé mettre en avant dans certaines applications paramédicales précises.

Diminuer les symptômes psychopathologiques ou physiques par la présence du cheval

Dans les années 70, Bernard Viacque, moniteur d'équitation à l'École Nationale du Haras du Pin, en Normandie, eut l'idée de confronter des enfants atteints de troubles psychomoteurs à la présence des chevaux. Les travaux suivis par des psychologues ont démontré alors l'influence positive de ces rencontres et ces derniers ont décidé de les poursuivre et de développer cette thérapie.

Elle est maintenant étendue au traitement des scléroses en plaque, troubles du langage, hyperactivité, psychose infantile et difficultés d'intégration.

Les soins peuvent se scinder en deux parties distinctes : le contact physique, la mise en selle, les mouvements et les sensations. Puis la partie psychique qui impliquera un transfert, un partage émotionnel au travers du discours, de la prise de parole.

Le cheval est un thérapeute en puissance

De par sa douceur, son comportement pacifique, le cheval est utilisé comme un médiateur, un passeur de message. Son contact valorisant, son impartialité et sa faculté à transporter génèrent un bien-être propice à un rapport de confiance mutuelle. L'ensemble de ces démarches appliquées dans le contexte d'un traitement porte le nom d'équithérapie et a donné lieu, assez récemment, à la création d'une formation sanctionnée par un diplôme officiel.

Le toucher ayant un rôle prépondérant dans cette thérapie, le fait de monter le cheval n'est pas obligatoire. Les quelques 8000 clubs hippiques répartis dans l'Hexagone ne permettent pas tous d'avoir recours à cette pratique, mais il faut savoir que le simple fait de côtoyer nos amis les chevaux est un excellent moyen de garder le moral et de parvenir à une certaine sérénité.