Bien que la jeune femme ait aujourd'hui retrouvé son joli minois, elle était encore gravement défigurée il y a quelques jours. Estelle, 19 ans, une étudiante en anglais a décidé vendredi dernier de changer de couleur de cheveux ! Un acte normalement anodin qui a viré au cauchemar pour cette jolie fille.
Comme beaucoup maintenant, Estelle s'est procuré une coloration pour cheveux d'une marque célèbre en supermarché. Seulement quelques heures après être passé de blonde à brune, son cuir chevelu commence à gratter. Puis, c'est le haut de son crâne qui commence à enfler.
Son front et ses tempes avaient déjà doublé de volume. La jeune femme se rend alors en pharmacie où on lui prescrit des antihistaminiques ainsi qu'une crème pour les démangeaisons.
Mais le dimanche matin, lorsque Estelle se voit dans le miroir, c'est le choc : "J'avais une tête d'ampoule". Accompagnée de sa maman, elle file aux urgences. Rapidement prise en charge, le corps médical lui indique alors qu'elle a fait une réaction allergique au PPD, une substance hautement allergène que l'on retrouve dans 90 % des colorations capillaires.
Les dangers du paraphénylènediamine
Abrégé PPD, il s'agit d'une substance interdite depuis 2005 par la législation européenne dans tous les cosmétiques en contact avec la peau.
Malgré cela, ce composant est autorisé à hauteur de 6 % dans les colorations, notamment pour faire tenir les teintures foncées.
Habitué à ce genre de réaction, la jeune femme a été placée sous corticoïdes et antihistaminiques par les médecins. Son tour de tête faisait alors 63 cm. Mais de retour chez elle, l'œdème continue d'enfler donnant le sentiment à Estelle d'être dans un bocal.
Paniquées, la mère et la fille reprennent la route de l'hôpital. Pendant le trajet, Estelle suffoque. Sa langue gonfle et sa respiration devient de plus en plus difficile. Sur place, l'équipe médicale lui fait alors une piqûre d'adrénaline et décide de la garder toute la nuit. Le lendemain, sa vie n'était plus en danger.
Mise en garde
Tout au long de cette mésaventure, Estelle a publié des photos de son visage sur Facebook pour alerter l'opinion publique. "J'ai fait une bêtise et j'ai envie de dire aux autres, ne faites pas comme moi". Il est effectivement indiqué sur les emballages qu'il est important de faire un test d'allergie au risque de mettre votre vie au danger. En minuscule. “Qui parvient à lire ça ?” s'indigne sa mère.
Selon sa maman, les mises en garde ne sont ni assez claires, ni assez alarmistes pour pouvoir se protéger d'une telle réaction. Cependant, les cas comme Estelle restent rares. Les principaux concernés ne sont autres que les coiffeurs : il s'agit de la première cause d'eczéma allergique.
Certains se voient même dans l'obligation de changer de métier pour cause de maladie professionnelle. Quoi qu'il en soit, il est impératif de ne jamais appliquer une teinture sans l'avoir testée sur sa peau 48 h au préalable. En tout cas, en ce qui concerne Estelle, les colorations, c'est terminé.