Les fréquentations, le voisinage s'en vont à vau-l'eau. Une partie des citoyens a un but : se protéger coûte que coûte. Certains félicitent les soignants, d'autres les rejettent sans honte. La phobie d'avoir le Covid-19 crée des situations de violence, une peur de l'attraper [VIDEO] et des délations auxquelles on a du mal à croire.
Un envoi au casse-pipe
Le personnel soignant s'expose chaque jour au sein des divers hôpitaux. Il n'y a rien à dire au sujet de leur courage et leur investissement. Les citoyens les remercient. Ainsi le personnel mobile ou sur place vit un stress, des journées épuisantes, et constate les manques à l'intérieur de leur lieu de travail.
À leur journée intensive s'ajoutent les cas de covid-19, avec complications respiratoires violentes et les décès qui surviennent malgré leurs divers efforts.
Ils ont une certaine reconnaissance exprimée à leur égard mais aussi des délations.
Délations et rejets blessants
Les héros-soignants poursuivent leurs soins, et supportent aussi d'horribles exclusions. Les citoyens rejettent parfois ce personnel et inversement. Ces faits se produisent aux urgences et ce sont avec "des coups, des insultes, des crachats, ou des intimidations" comme le relate Francetv info. Ces équipes nécessaires poursuivent pourtant leurs activités.
Ainsi deux choses semblent infinis comme le disait Einstein : "l'univers et la bêtise humaine". La question est jusqu'où iront ces réactions intolérables. Selon les sources du Parisien, une jeune femme prénommée Lucille à Vulaines-sur-Seine a reçu une lettre menaçante.
On lui demande de "quitter son logement, faire ses courses hors de la ville, ne plus promener son chien". Cette lettre scandaleuse choque le premier ministre Edouard Philippe. Selon France tv info, d'autres praticiens ont également eu des ordres de ne pas toucher les parties communes, voire de déménager. Et pourquoi pas suspecter les chats ?
Selon La Dépêche, en Bretagne, une infirmière a eu un mot sur son pare-brise : "vous êtes infirmière et êtes exposée à plus de risques d'avoir le virus. Merci de ne plus vous garer à côté des autres véhicules". Où va-t-on avec ce type d'ordre désagréable ? Les praticiens sont malheureusement considérés comme des pesteux.
En plus de la délation, ils sont dépouillés
Ces tensions 'citoyens vs infirmiers' sont multiples : rejet, isolation, vol, cambriolage. Les citoyens sont passés de leur quotidien à la pandémie. Les rejets de ce personnel sont phobiques et illogiques car ils nous sont pourtant utiles. Plusieurs voitures de praticiens mobiles ont malheureusement été attaquées, dépouillés et des appartement cambriolés.
Tandis qu'ils ont les mains "défoncés" à force de nettoyage comme le décrit Le Courrier picard ; à la Rochelle ou bien à Marseille, des cabinets, des appartements ou leurs voitures ont été soit cambriolés soit forcés afin d'y prendre : "les masques, les gels hydroalcooliques, ou leurs caducées pour se déplacer" d'après des informations du nouvel Obs.
Ces méfaits sont ahurissants et complètement irréels. Ils les empêchent d'ailleurs d'exercer leurs soins. Ces héros sont ainsi des victimes et sortent anxieux de leurs domiciles pour exercer leur profession.
Etre soignant, un danger
Le personnel médical redoute depuis le début du confinement des actes violents et ont peur de ne plus être en sécurité. Cette méfiance outrancière a leur égard pesante car l'on s'éloigne de trois mètres d'eux, on traverse de l'autre côté d'une rue, on refuse leur passage habituel à domicile.
Selon France Bleu, à Rennes, une membre du personnel médical, Louise, en arrivant à son véhicule "a d'abord vu la boite à gants ouverte puis le coffre". Tout son matériel médical a été dépouillé alors qu'elle se rendait sur son lieu de travail.
Ces personnes convoitent sans scrupules et lui ont laissé uniquement un petit flacon de gel. Elle a racheté du matériel afin d'exercer. Les personnels soignants sont ainsi des cibles et le savent. Depuis ces divers méfaits, ils sont discrets et dissimulent leur caducée désormais.