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Coup dur pour l'amiral Christophe Prazuck, le patron de la marine française, qui assiste impuissant à la destruction par le feu d'un des six sous-marins d'attaque nucléaire français à quai, sans combat….
Ce qui réduit dramatiquement les capacités opérationnelles de la marine, alors que le porte-avions Charles de Gaulle est immobilisé suite à l'épidémie de coronavirus.
Accident ou acte criminel ? Incendie accidentel ou feu volontaire ? Fleuron des sous-marins nucléaires français, de classe rubis, "la Perle", dernier des six sous-marins nucléaires (entré en service en 1993) est désormais hors de combat dans la rade de Toulon, port militaire français célèbre pour le sabordage de la flotte française le 27 novembre 1942, lorsque l'armée allemande a tenté de s'emparer de la flotte française, alors consignée au port de Toulon.
14 heures de lutte contre l'incendie ravageant "la Perle"
Une centaine de marins pompiers, renforcée par 150 soutiens de la base navale de Toulon, a combattu le feu durant 14 heures, dans des conditions extrêmement pénibles. Le sous-marin de la classe Rubis était à l'arrêt technique dans un des bassins de la base militaire et "la marine ne déplore aucun blessé", précise un porte-parole de l'état major.
Que s'est-il passé dans le port militaire de Toulon ? Contacté par téléphone le 12 juin 2020, le chef d'état-major de la marine nationale, l'amiral Christophe Prazuck (à ce poste depuis 2016) n'a pas souhaité s'exprimer, "devoir de réserve oblige !". On imagine que l'amiral Christophe Prazuck est sous le choc, car un sixième de la flotte de sous-marins nucléaires d'attaque est désormais hors des combats.
"Tonnerre de Brest" aurait hurlé le capitaine Hadock, héros des albums de Hergé !
Aucun risque nucléaire lié au combustible de "la Perle"
Les autorités françaises se sont voulues rassurantes. "Aucun risque nucléaire n'est à craindre, en raison du combustible du sous-marin", a expliqué la ministre des armées Florence Parly aux médias nationaux français. A ce stade, personne n'est en mesure d'expliquer les origines de ce spectaculaire incendie au coeur de la base navale. Une enquête judiciaire a été ouverte. Plusieurs procédures d'enquêtes techniques ont été lancées par la marine et l'inspection générale de l'armée a également été saisie.
Car c'est la première fois qu'un sous-marin nucléaire est détruit à quai.
Certes, la France a perdu un certain nombre de sous-marins en mer depuis les années 60, pour des raisons inexpliquées, comme la Russie ou les Etats Unis.
Les hommages de la ministre aux pompiers descendus dans "la Perle"
Le courage des hommes du feu a été salué par Florence Parly, la ministre de la Défense nationale. Un hommage mérité, car la lutte a duré 14 heures, rendue difficile par l'accès étroit du kiosque de l'engin et la faible largeur du bâtiment.
Tous les quotidiens français ont fait la "Une" avec cette affaire d'incendie dans un sous-marin nucléaire.