C'est face au jeune autrichien de 24 ans Dominic Thiem, que Rafael Nadal âgé de 32 ans remporte le tournoi de Roland-Garros. Terre promise pour celui qu'on nomme "El Matador".
Il semble inutile de rappeler les exploits déjà perpétrés depuis 2005 et son arrivée dans le temple de la terre-battue. Année qui marque le début d'une dominance presque parfaite de l'espagnol dans ce tournoi.
L'ère Open n'a jamais connu de tel monopole, pas même de Federer, de Sampras ou de Borg. Constatant sa forme physique et mentale ce dimanche, cette dominance semble loin de se finir. Ce dimanche 10 Juin 2018, c'est donc une onzième fois, que le champion soulève cette fameuse coupe des mousquetaires. En 2005 du haut de ses 19 ans, il était favori avec en poche 17 victoires sur terre. Qui aurait pu s'imaginer la légende qu'il s'apprêtait à écrire.
Paris est la ville lumière de Hugo, Roland-Garros est l'arène du matador, Raphael Nadal.
Un match sans pitié pour Thiem, qui n'a pas rivalisé longtemps contre la machine Nadal
Ce dimanche, c'est Dominic Thiem qui l'a subi. Battu à l'issue de trois sets, avec un jeu de moins de gagné au fil des sets (6-4 / 6-3 / 6-2). Le rouleau compresseur Nadal ne lui a laissé aucune chance. Ce, bien qu'à plusieurs reprises, l'autrichien ait su inquiéter l'espagnol. Cela n'a jamais duré très longtemps. Le champion n'a pas failli à son objectif et l'expérience a parlé plus d'une fois, amenant chacune des tentatives de prise en main de Thiem, d'échouer. Cependant il faut saluer le parcours du jeune joueur pour qui l'avenir dans ce tournoi semble sourire. Détrôner Nadal ne paraît pas être simple. A Roland-Garros, c'est souvent inenvisageable.
Aujourd'hui n°8 mondial, Dominic Thiem peut être fier de sa quinzaine et de perdre face à une pareille légende. Aussi, l'autrichien a tout même battu le n°3 mondial en quart, Alexander Zverev dans un match au score très similaire à celui de cette finale (6-4 / 6-2 / 6-1).
Comme l'a salué la natif de Majorque Thiem est un adversaire aux ressources redoutables, lui assurant même d'être à sa place dans les années futures. Perdre dans un tel contexte semble être une chance plutôt qu'un soi-disant échec. C'est une chance d'être le meilleur l'année d'après, car c'est avoir fait face à la force à l'intelligence, à l'expérience et à l'humilité.
Là sont les qualités d'un champion, et un champion comme Rafa il n'en existe pas beaucoup par époque.
Déjà ceux qui le connaissaient plus jeune lui accordaient sa force et sa détermination. Albert Costa, le compatriote avec qui il a remporté le double à Doha 6 mois son premier trophée à RG, en témoigne. Après leur victoire Il aurait soufflé à Nicolas Mahut, nn de leurs deux adversaires : "C’est simple : Rafa est un monstre. C’est le futur plus grand. Lui, il gagnera au moins trois fois Roland-Garros". On retrouve ce témoignage dans un article Eurosport, également.
Il y a un an c'était "la décima", cette année la "undécima"... Rendez-vous l'année prochaine à la légende, pour la "duodécima" !