À cause du Coronavirus, des milliers de Français sont actuellement au chômage partiel, et donc confinés chez eux. Un réel problème pour toutes ces Femmes victimes de violences physiques, psychologiques, ou encore sexuelles de la part de leur mari. De plus, l'espace restreint qu'impose le confinement, pourrait bel et bien faire augmenter ce type de violences. D'ailleurs, de multiples sondages, ont montré que cela avait été le cas en Chine, qui sort petit à petit du confinement.
Chaque année, c'est plus de 200 000 femmes qui sont victimes de violences conjugales en France.
Tous les 3 jours, une femme meurt des suites de l'acharnement physique de son mari. Si avant l'épidémie, elles pouvaient agir durant quelques heures, aujourd'hui, elles sont confinées avec leur bourreau. Alors que faire pour ces femmes sous l'emprise de leur mari ?
Les associations se préparent au pire
Les associations qui défendent les droits des femmes, et qui aident les femmes victimes de violences conjugales se préparent. Elles n'hésitent pas à rappeler que le numéro de "Violences Femmes Info" est le 3919. Bien qu'indisponible durant quelques jours, ce numéro fonctionne de nouveau. Les femmes victimes de violences, ne doivent donc pas hésiter à appeler, si nécessaire. Les associations rappellent également, que si une femme est en danger, il faut qu'elle appelle le 115.
Enfin, si la communication téléphonique n'est pas possible, le site arretonslesviolences.gouv.fr est disponible.
Mais les associations savent que, confinées avec leur mari, les femmes pourront difficilement appeler ce numéro. Certaines d'entre elles ont donc mis en place, un suivi téléphonique, essentiel pour ces femmes victimes de violence.
Mais, tout ceci est insuffisant. C'est pourquoi de nombreuses associations demandent la mise en place d'un plan d'urgence. Il s'agit donc de lancer, le plus rapidement possible, une campagne de prévention contre les violences faites aux femmes. Mais également de laisser un service d'écoute 24/24. Si une femme victime de violences conjugales trouve ne serait-ce qu'une petite minute pour appeler, il faut qu'elle puisse le faire n'importe quand dans la journée.
Par ailleurs, la ministre de la justice, Nicole Belloubet, a demandé aux tribunaux, de gérer en priorité les cas de violences conjugales. Le but étant de sortir les maris violents du foyer familial, afin que les femmes puissent vivre paisiblement avec leurs enfants.
Déjà de nombreuses victimes depuis le confinement
Bien que les chiffres n'aient pas encore été publiés, les cas de violences conjugales ont augmenté depuis le début du confinement. Si malheureusement, de trop nombreuses femmes sont encore en danger, et risquent leur vie chaque jour, d'autres ont pu se sortir de cet enfer. En effet, en Indre-et-Loire, deux hommes ont été condamnés, suite à des violences conjugales.
Au Mans, un homme a également été condamné pour les mêmes faits.
Lors de son jugement, il a expliqué qu'il ne supportait pas les conditions du confinement ... Partout en France, la police intervient chaque jour, et encore plus actuellement pour des faits de violences conjugales. Comme par exemple à Limay, dans les Yvelines, où un homme a été interpellé, après avoir donné des coups de ceinture à sa femme.
Fort heureusement, ces hommes sont interpellés et placés en garde à vue. Mais qu'en est-il pour la suite ? Vont-ils retourner chez eux ? Seront-ils condamnés et pour combien de temps ?