La start-up américaine Neuralink, fondée par Elon Musk en 2016, spécialisée dans la neurotechnologie vient d’annoncer la greffe réussie sur des cochons, d’une nouvelle version de puces connectées permettant de traiter et de soulager les maladies neurologique, mais aussi d’accroître les capacités cognitives et physiologiques de l’humain.
Un nouveau pas vers le transhumanisme
En effet, les deux truites, Gertrude et Dorothy, ont été choisies comme cobayes par les chercheurs de Neuralink afin de mener à bien cette expérimentation qui devrait à terme aboutir à une expérimentation sur l’Homme, à savoir l’implantation d’une puce électronique à l’intérieur même du système cérébral.
Bien que l’objectif serait de "réparer l’humain", comme le rappelle Elon Musk, en soignant des maladies englobant le système nerveux, on serait tenté de ne pas écarter l’idée, que cette start-up chercherait à introduire une nouvelle interface entre l’humain et la machine, permettant d’introduire l’intelligence artificiel directement aux commandes.
L’objectif inavoué serait d’améliorer les capacités actuelles de l’Homme, et voir à long terme de rendre le genre humain totalement indépendant et autonome vis-à-vis de son environnement et donc de ce qui rend possible "l’homo sapiens sapiens". Dans cette perceptive, il n’est pas étonnant alors de voir ce dernier investir aussi dans le secteur du spatial, avec Space-X.
En effet, celui qui veut conquérir Mars, voit dans le transhumanisme un moyen de coloniser d’autres planètes sans se soucier des conditions environnementales y régnantes. Par conséquent, les ambitions d’Elon Musk devraient être comprises comme s’inscrivantes dans une logique cohérente. Un chose est sûre est que cette annonce est une bonne campagne de communication pour sa start-up permettant de séduire un public ciblé d’ingénieurs et de chercheurs sensibles à ce type de recherches.
La communauté scientifique dubitative
Face à cette annonce, la communauté scientifique, dans son ensemble, "émet des doutes et des réserves" face aux expérimentations de Neuralink. Faut dire, qu’au delà des questions éthiques, environnementales et philosophiques que posent Neuralink, force est de constater que le secteur privé a, depuis quelques années, monopolisé le terrain de la recherche scientifique et a orienté la recherche vers un certain nombre de champs, comme celui du transhumanisme.
En effet, des milliardaires comme Bezos, ou Niel, ou encore Gates dépensent leurs milliards de dollars à travers un certain nombre de projets scientifiques, dont le financement d'Etat n’ose plus y mettre le pied. Alors chercheraient-ils à améliorer réellement le bien de tous ou seulement à accroître la valeur de leurs richesses ? Faudrait-il alors se poser la question des responsabilités collectives qu’engendre ce type de recherches ? Et ne faut-il pas introduire un grand débat public permettant tout à chacun de prendre position sur cette question ? Mais que cacherait cette volonté de progrès vers un humain parfait ? Est-elle nécessaire ? Ou signera-t-elle la transition vers un nouveau type du genre homo ? Affaire à suivre.