Le suspense était limité. Avec 312 députés sur 577, les élus de La République en Marche à l'Assemblée nationale ont largement permis l'élection de leur candidat Richard Ferrand, déjà président du groupe LREM, à la tête de l'institution législative suite à la démission de François de Rugy, nommé la semaine dernière ministre de la Transition écologique et solidaire en remplacement de Nicolas Hulot.

Mais avec 254 voix en sa faveur, l'ancien ministre de la Cohésion des territoires, inquiété quelques semaines après sa nomination par l'affaire des Mutuelles de Bretagne, n'a pas recueilli la totalité des votes des membres de sa formation.

Signe de défiance vis-à-vis de leur chef de file, il semble que les voix de nombreux députés macronistes se soient reportées sur Marc Fesneau, le candidat du MoDem, qui a recueilli 86 voix, soit le double du nombre d'élus issus de son propre parti (46). En Juin 2017, le MoDem n'avait présenté aucun candidat face à François de Rugy, alors confortablement élu avec 353 voix. Cette fois, le parti de François Bayrou avait prévenu ; une candidature parmi ses rangs est un "signal" envoyé à Emmanuel Macron plutôt qu'une "fronde".

La candidate présentée par Les Républicains, Annie Genevard, est arrivée deuxième avec 95 voix, alors que la candidate socialiste, Erika Bareigts, en a recueilli 31. Mathilde Panot, pour La France Insoumise, ferme le classement avec 17 voix.