Émoi dans l'opposition à la majorité présidentielle française. De la gauche à l'extrême droite, tous s'accordent sur une chose : le clip institutionnel produit par l'état français afin d'inciter les citoyens à participer aux élections européennes est, d'après certains, un véritable clip de "propagande". En cause, la présentation des différents enjeux qui doivent être pris en compte avant d'aller voter.

Européennes : un clip qui fait polémique

Une fois n'est pas coutume, toute l'opposition s'accorde sur un point : le clip étatique est une vidéo politiquement orientée particulièrement dans sa présentation des enjeux qui touchent les élections pour les députés européens.

Présentations d'image choc sur fond de musique alarmistes, le clip présente quatre enjeux principaux de l'élection de cette manière. Les images présentent des scènes particulièrement catastrophiques comme celles de migrants sauvés en pleine mer ou encore celles de femmes avec leurs enfants avant d'enchaîner sur les images du Premier ministre hongrois haranguant les foules.

Le choix des mots n'est pas anodin non plus puisque les quatre enjeux sont présentés de la sorte : "Immigration : maîtriser ou subir ?", "climat : agir ou ignorer ?", "emploi : partenaires ou concurrents ?", "Europe : union ou division ?". Ce choix de clivage entre "bien" et "mal" n'est pas pour plaire à l'opposition.

L'opposition condamne le clip polémique

En premier lieu, plusieurs membres de l'opposition comme Laurence Sailliet, qui est l'actuelle porte-parole du parti Les Républicains affirmait ce matin sur CNews : "Emmanuel Macron fait sa propagande sur les frais de l’État, c’est un clip de propagande, mais il le fait passer pour un clip qui amènerait les citoyens à aller voter et je ne trouve pas ça très honnête." Elle en a aussi profité pour attaque le Rassemblement national en affirmant qu'Emmanuel Macron, en agissant de la sorte lui faisait penser à la présidente du parti d'extrême-droite.

Mais les Républicains ne sont pas les seuls à avoir vivement réagit à ce clip.

Le micro-parti créé par Benoît Hamon s'est fendu d'un communiqué dans lequel le parti de gauche affirme : "En réalité, ces clips sont des vidéos partisanes de La République en Marche financées sur des fonds publics.". Avant de demander leur retrait immédiat afin de lutter contre le "mélange des genres" entre clip institutionnel et partisan.