La grogne monte dans le pays et Emmanuel Macron l'entend bien. Alors que le président de la République est en train de poursuivre son itinérance mémorielle, cela ne l'empêche pas d'être réactif sur les sujets polémiques du moment. Pour preuve, son intervention radiophonique ce mardi matin, sur Europe 1. Le président était questionné sur les aides potentielles que pouvait apporter l'Etat aux Français pour limiter l'effet de la hausse des prix des carburants sur leur pouvoir d'achat.
Emmanuel Macron annonce un élargissement des aides
Alors que le blocage du pays qui devrait se dérouler le 17 novembre prochain s'organise, Emmanuel Macron a tenu à répondre à ses contradicteurs.
Le Président a déclaré qu'il assumait parfaitement la hausse des taxes sur les carburants. Quelques jours plus tôt, Edouard Philippe avait même affirmé qu'il n'avait pas le choix. Cependant, Emmanuel Macron ne semble pas vouloir pénaliser les ménages aux revenus les plus modestes et affirme qu'une extension des aides est en cours de réflexion.
Premier modèle d'aide qui intéresse le chef de l'Etat, c'est celui mis en place dans la région des Hauts-de-France par Xavier Bertrand le président du Conseil Régional. Sont éligibles à ce chèque les personnes habitant à plus de 30 kilomètres de leur domicile, gagnant au maximum le double du SMIC et ne travaillant pas dans des zones desservies par les transports en commun ou alors n'ayant pas le choix de prendre leur voiture.
Le président ajoute aussi que "dans le prochain projet de loi de finances, cette aide sera défiscalisée, afin que les ménages soient accompagnés au quotidien".
Vers une revalorisation du chèque énergie
Mais l'extension des aides n'est pas la seule annonce qu'Emmanuel Macron a faite. Le président de la République française a aussi annoncé que le gouvernement allait revaloriser les chèques énergie, ce chèque remplace les tarifs sociaux de l'énergie depuis le 1er janvier 2018.
Comme l'affirme Emmanuel Macron au micro d'Europe 1 : "On ne peut pas laisser des gens, alors que l’hiver commence, dans une situation où leur pouvoir d’achat ne permet pas de se chauffer dignement."
Le président a aussi profité de l'antenne pour dire ce qu'il pensait du mouvement du 17 novembre. Il s'est dit méfiant vis-à-vis de ce dernier "parce que généralement on trouve derrière un peu tout et n’importe quoi, des choses qui n’ont rien à voir ensemble, et des gens qui n’ont pas de projet pour le pays, si ce n’est de le mettre à l’arrêt".