L'annonce était attendue depuis de nombreux jours. Le gouvernement a décidé de s'exprimer suite aux nombreuses revendications portées par les gilets jaunes depuis le blocage qu'ils ont organisé le 24 novembre dernier. Depuis, 2 week-ends de manifestation se sont déroulés à Paris et dans toute la France sans que le gouvernement semble vouloir changer de cap. Mais ce mardi 4 décembre, le gouvernement semble avoir entendu les revendications et Edouard Philippe a annoncé un moratoire sur les taxes des carburants, mais aussi la hausse des prix de l'électricité et du gaz.

Edouard Philippe bloque la hausse de la taxe carbone

La taxe carbone qui a mis le feu aux poudres est suspendue pour 6 mois. C'est Edouard Philippe, le Premier ministre d'Emmanuel Macron qui a annoncé cette mesure ce mardi midi. Le but est de montrer que le gouvernement est à l'écoute des gilets jaunes et bien évidemment désamorcer de futures manifestations comme celle qui est prévue à Paris samedi prochain.

"Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la Nation" a affirmé Edouard Philippe avant d'affirmer qu'il avait compris que les Français ne voulaient pas de nouvelles taxes, ni de hausses. Cependant, il n'abandonne pas l'idée de la transition écologique. Il souhaite simplement se laisser du temps afin de trouver le bon rythme.

Ces six mois permettront "d'identifier et mettre en œuvre des mesures d'accompagnement justes et efficaces". Ce moratoire avait été demandé par nombreux membres de l'opposition reçus lundi après-midi à Matignon par Edouard Philippe en personne.

La hausse des prix de l'électricité et du gaz bloquée

Suspendre la taxe carbone n'a pas été la seule annonce d'Edouard Philippe.

En effet, le Premier ministre français a aussi annoncé que la hausse des prix de l'électricité et du gaz qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2019 ne sera pas mise en place. Cette mesure durera "durant l'hiver" selon le chef du gouvernement.

Le Premier ministre a aussi annoncé que le renforcement du nouveau contrôle technique qui devait entrer en vigueur de le 1er janvier, était lui aussi suspendu pour 6 mois.

Toutes ces annonces ne semblent pas pour autant calmer les gilets jaunes qui dénoncent un report du problème à dans 6 mois, ne changeant rien à la situation. Ils annoncent maintenir leur mouvement. Edouard Philippe a quant à lui assuré que "le ministre de l'Intérieur mobilisera tous les moyens nécessaires pour faire respecter la loi".