C'est un événement incontournable de l'année pour le président de la République française : le conseil représentatif des institutions juives de France donne un dîner auquel le chef de l'Etat est invité. Lors de ce dîner, qui s'est déroulé le mercredi 20 février 2019, Emmanuel Macron s'y est exprimé, particulièrement sur les actes antisémites qui se sont multipliés ces derniers jours, entre l'attaque verbale d'Alain Finkielkraut et la profanation d'un cimetière juif en Alsace.

Emmanuel Macron promet des réponses contre l'antisémitisme

Le président de la République française s'est donc exprimé durant un long moment devant les représentants des institutions juives de France.

Il a réaffirmé son soutien à ces derniers dans la lutte contre l'antisémitisme comme il l'a fait en se rendant mardi 19 février au mémorial de la Soah avec les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat ou encore en se rendant dans le cimetière juif de Quatzenheim où plus de 80 tombes ont été taguées d'une croix gammée.

Preuve qu'en plus de se déplacer et de poser des actes symboliques, Emmanuel Macron veut aussi agir au niveau de la loi. De ce fait, le chef de l'Etat y a annoncé que la France allait adopter la définition de l'antisémitisme de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'holocauste (IHRA) qui intègre l'antisionisme. «L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme», justifie Emmanuel Macron.

L'Elysée travaillerait sur plusieurs pistes pour faire évoluer cette définition. Tout d'abord, un projet de loi serait dans les tuyaux. Son but : engager la responsabilité des réseaux sociaux pour des commentaires haineux. Les enseignants sont aussi mis à contribution pour lutter contre ces actes. Ils disposent désormais d'une plateforme pour recenser les actes antisémites se déroulant dans leurs classes.

"Nous sommes ici chez nous, tous" selon Emmanuel Macron

Le Président a aussi affirmé que les Juifs étaient chez eux en France comme tous les citoyens et que personne ne pouvait s'accaparer ce territoire. Il a aussi reconnu que ces actes antisémites étaient "un échec". Pour lui, le gouvernement n'a pas su agir efficacement malgré toutes les solutions qui ont été adoptées.

"La honte, sur ces sujets, d’urgence, doit changer de camp. Elle ne doit plus ronger les victimes, elle doit accabler les agresseurs." a confirmé Emmanuel Macron en conclusion de son discours.